ceque seront les paysages de la Nièvre. Cet atlas correspond à une nouvelle dynamique dans les politiques et actions de l’État et des collectivités pour le cadre de vie. Il constitue un élément supplémentaire du travail de fond engagé aux côtés des nivernais en faveur des paysages : les plans de paysage, l’appui à la plantation de haies, la charte d’aménagement
Cette photo d’une nourrice sur lieu », en grande tenue, est présentée au Musée des nourrices de Alligny-en-Morvan PB L’éco-musée du Morvan est éclaté en sept sites. Celui qui est installé depuis 2016 à Alligny-en-Morvan, est dédié au Musée des nourrices et des enfants de l’Assistance publique . Il retrace une histoire qui a contribué pendant plus d’un siècle à forger l’identité de ce massif granitique boisé situé pour grande partie dans la Nièvre. Le Morvan a, en effet, longtemps été une terre nourricière ». Avec force photos d’époque, documents d’archives, témoignages personnels, ce musée détaille l’émouvant destin des nourrices sur lieu ». C’était le nom donné aux jeunes mères qui laissaient leurs bébés à la garde de leur famille pour aller, à Paris, allaiter ceux des familles nobles d’abord, bourgeoises ensuite. Un destin très largement partagé puisque le Docteur Monot, maire de Montsauche estimait, en 1867, que trois jeunes Morvandelles sur quatre deviendraient nourrices sur lieu » ! Les candidates n’avaient aucune difficulté à se placer ». Si, dans le Morvan, les petits paysans propriétaires constituaient la majorité de la population, les forêts étaient aux mains des familles nobles. Lorsque ces dernières avaient besoin d’une nourrice, elles demandaient aux hommes qui travaillaient dans le bois, s’ils ne connaissaient pas une femme disponible. C’est ainsi que les nourrices morvandelles ont commencé à être apprécié », raconte Elise Allyot, responsable du Musée. Lorsque, par la suite, la bourgeoisie a demandé à son tour des nourrices du Morvan, plusieurs bureaux de placements ont eu pignon sur rue à Paris. Leurs antennes locales prospectaient pour trouver des candidates au séjour parisien. Une véritable industrie nourricière » s’est ainsi mise en place. Un des panneaux présentés au Musée des nourrices affiche des statistiques aussi poignantes qu’édifiantes PB Souvent, les futures nourrices arrivaient à Paris avec leur nouveau-né au bras. Montrer qu’il était bien soigné, était un gage de la qualité » de la future nourrice. Des agents du bureau de placement appelés meneurs » se chargeaient ensuite de ramener le bébé dans le Morvan. Malheureusement, ces meneurs étaient parfois très négligents. Souvent aussi, pour des raisons de rentabilité, ils entreprenaient le voyage de retour seulement lorsqu’ils avaient plusieurs enfants à ramener. De ce fait, il n’était pas rare que des bébés meurent … Les séjours parisiens des nourrices sur lieux » pouvaient durer jusqu’à vingt mois. Il arrivait que la même femme renouvelle l’opération deux ou trois fois dans sa vie car cette activité était assez bien rémunérée. Parce qu’elles avaient entre leurs mains l’avenir des héritiers de la noblesse et de la bourgeoisie, les nourrices sur lieux » bénéficiaient en effet d’un statut supérieur d’employées de maison et d’une tenue assez chic quoique très codifiée. Au prix d’un quasi enfermement de plusieurs mois dans la maison qui les employait, elles rapportaient l’argent qui manquait dans leur famille, pour la plupart assez démunies. Cette pratique, débutée vers 1830, a duré jusqu’à la Première guerre mondiale. Il n’est donc pas étonnant qu’aujourd’hui encore, il ne faille pas pousser la conversation bien loin dans le Morvan, pour que des confidences souvent touchantes viennent à propos d’une aïeule allée à Paris. Ainsi, lors de la croisière sur le lac des Settons sur le bateau Les Settons, le pilote, Jean-Marc Mari, confie-t-il volontiers l’histoire de son aïeule. Tel autre racontera comment son arrière-grand-mère a pu faire remplacer, à son retour, le mauvais toit en chaume de la ferme par une couverture en ardoise. Tel autre encore dira l’étable supplémentaire qu’a fait construire une grand-tante. D’autres encore évoqueront la douleur, transmise de génération en génération, d’un enfant mort en bas âge parce que ,sur le chemin du retour, le meneur » s’en était mal occupé. Ou, d’autres fois, parce qu’une grand-mère n’avait pas bien pris soin du nouveau-né laissé à sa garde au pays… > Lire aussi Autour du lac des Settons, un océan de forêts Bien sûr, au fil du temps, des législations protectrices ont été votées, mais elles n’ont pas forcément été respectées. Ainsi, en a-t-il été de la loi de 1874 qui interdisait aux femmes de partir avant que leurs nourrissons aient atteint l’âge de sept mois… La demande étant forte et , dans le Morvan, le besoin d’argent pressant, les habitudes anciennes avaient la vie dure, même quand elles étaient néfastes. Dans ce pays très pauvre, il fallait absolument trouver d’autres sources de revenus », insiste Elise Allyot , responsable du musée. Martine Chalandre, présidente de l’Association des amis du musée, ajoute Les hommes, eux aussi, partaient, mais avec leurs attelages pour faire des charrois parfois très loin. C’étaient les chauffeurs routiers de l’époque, avec leurs boeufs. Ils étaient appelés Galvachers ». Au XIXe siècle, lorsque l’usage s’est répandu de faire prendre en charge par l’Assistance publique les enfants abandonnés dans les hôpitaux ou trouvés sur la voie publique, les familles du Morvan ont de nouveau été sollicitées. Elles ont accueilli très volontiers ces petits Paris » -parmi eux, l’écrivain Jean Genet- car l’argent rapporté par leur garde constituait une alternative pour les femmes qui ne voulaient pas partir à Paris. Dans les fermes qui manquaient de bras, ces petits Paris » constituaient aussi une main d’oeuvre gratuite et, il faut bien le dire, pas toujours bien traitée. Cette pratique a duré jusque dans les années 1960. Elle a, à certaines périodes, été massive. Ainsi, entre 1807 et 1891, 46700 enfants auraient ainsi été placés dans le Morvan. Parmi eux, 36600 auraient survécu !!!!, explique un panneau du musée. Plus de la moitié » d’entre eux seraient, une fois adultes, restés dans le Morvan, pour y travailler et y faire souche. Cette relation entre Paris et le Morvan est ancienne. Elle est née du flottage des bois du Morvan qui, pendant plusieurs siècles, ont servi à chauffer la capitale. Tout une économie s’était mis en place autour de cette activité, qui employait les hommes mais aussi des enfants », rappelle Elise Allyot, la responsable du musée, prompte à mettre l’histoire locale en regard des évolutions de la société et de l’administration publique. Le café du Musée propose un excellents crapiau, LA spécialité locale Photo Musée des nourrices Si l’on se donne le temps de visiter ce musée, on ne pourra qu’être ému par l’histoire de ces nourrices morvandelles et aussi celle, encore plus poignante, de ces petits Paris ». La visite terminée, on pourra s’offrir un livre ou quelques produits locaux à la boutique-librairie. Ou se restaurer sur place. En effet, pensé comme une véritable maison, ce musée héberge en son sein un café-bibliothèque, une boutique-librairie et trois chambres d’hôtes. Le Café du musée sert notamment LA spécialité locale, le crapiau ! A ne pas rater ! Cette galette salée faite de trois farines blé noir, seigle et épeautre et d’eau est cuite dans une poêle où l’on a fait revenir du lard gras puis ajouté du lard maigre. Elle est savoureuse quoiqu’un peu roborative ! Ceux qui ont envie de prolonger son séjour dans la Nièvre, n’ont ensuite que l’embarras du choix. Hôtels, gîtes et chambres d’hôtes sont nombreux dans la région des Grands lacs du Morvan. Parmi les chambres d’hôtes, celles il y en a trois qui jouxtent le musée sont confortables et offrent une belle vue sur les paysages verdoyants du Morvan. Evidemment, mieux vaut réserver à l’avance ! Bon à savoir Le Guide du routard vient de publier un Guide consacré au Parc naturel régional du Morvan. Une sélection de bonnes adresses, des coups de coeur » et en sus un plan détachable. Une format de poche facile à emporter avec soi. 128 p., 5,90 € à suivre Paula Boyer Thèmes associés
Châteauet jardins de Corbelin, la douceur de la Nièvre. Au nord de l’ancien duché Nivernais, isolé entre forêts et rivières dans la belle vallée du Sauzay, le château de Corbelin construit au XV e siècle, promet des balades ressourçantes. Entouré de jardins Renaissance, il offre une grande promenade esthétique au cœur de
Anciennecité ducale, on visite toujours le palais, à l'occasion d'expositions ou pour glaner des infos auprès de l'office de tourisme. Le palais ducal, donc. Résidence des comtes et des ducs de Nevers, gothique en
Article réservé aux abonnés Heureux les symboles qui ne meurent pas et dont les interprétations ne s'épuisent jamais. Heureux les hommes politiques qui les manipulent avec le bonheur de qui n'a pas besoin d'aller chez Bernard Pivot pour faire connaitre qu'il a des lettres. M. François Mitterrand sur les lieux de la trente-quatrième finale du championnat de France de labour, et dans la Nièvre par surcroit ! Presque trop beau. Le chef de l'Etat y est donc allé d'un petit discours de circonstance, où chaque mot pouvait être caressé à l'endroit et à l'envers. Quelles circonstances, au juste ? Qu'on en juge " Ces championnats de France ont une signification symbolique qui dépasse la belle signification d'hommes au travail et qui montrent leurs qualités. " En effet, " est-il plus fort symbole que celui du laboureur ? ... Le laboureur, c'est celui que nous venons célébrer aujourd'hui pour dire " tenez bon ". " A l'agriculture française ", chacun l'a compris. " Alors, messieurs les champions, a poursuivi M. Mitterrand dans cet exercice supérieur de discours de comices agricoles au second degré, il faut aller concourir .... A qui faire des voeux ? A aucun d'entre vous en particulier. Je crois que la formule consacrée c'est que le meilleur gagne. Mais même celui qui ne sera pas consacré le meilleur sera l'un des tout meilleurs de France. Je vous l'assure, c'est une noble fonction, et je la souhaite à beaucoup d'autres, dans tous les milieux et dans toutes les professions. " Du coup, de mauvais esprits auraient presque songé au métier d'homme public, au concours bien connu et tellement couru pour devenir champion de la France, tous les sept ans. Tous ont pu voir M. Mitterrand s'y reprendre à plusieurs fois avant de parvenir à presser la détente du coup de feu qui lançait les vingt-deux finalistes dans le sillon de l'hypothétique victoire. Cet homme-là ne peut être ni avoir été un tueur. Visitant ensuite une exposition consacrée aux richesses du département qu'il " laboura " lui-même pendant trente-cinq ans, le président s'est amusé " Ça fait un drôle d'effet de ne rencontrer que des successeurs. " A deux pas des postérieurs magnifiques de Vanité, Valeur, Vertu, Victoire, nobles produits de la race charolaise, il a essuyé sans faiblir les ordinaires perplexités et critiques relatives aux montants compensatoires et autres mauvais coups de la Communauté agricole. Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
VisiteGuidée du Musée de la Chirurgie Pr Christian Cabrol MYENNES 25 août Visite libre du Parc du Château des Granges SUILLY-LA-TOUR 25 août Visite libre du parc du Château de Mocques SAINT-MARTIN-SUR-NOHAIN 25 août Sports et loisirs Sortie nature : A la rencontre des oiseaux en bateaux au Bec d’Allier MARZY 25 août Visites guidéesLe village de Poil, dans la Nièvre, essaye de surfer sur son nom pour le moins étonnant pour attirer les visiteurs. Visite guidée... Par Guillaume Fournier Publié le 18 Juil 20 à 1103 Un panneau d’entrée dans la commune de Poil, par la rue du moulin. ©TyseriaUn hameau tranquille dans le Morvan, 155 habitants et une auberge pour seul commerce, la ville de Poil Nièvre pourrait ressembler à n’importe quel village de la région… Si son nom n’attirait pas autant l’attention !Loin du poil à gratter qui dérange et démange, les quatre lettres qui constituent le nom de la commune sont une richesse. Sortir du lot » C’est sûr que ça nous fait sortir du lot ! », confirme auprès d’ le maire de la ville Christian Courault. Premier édile de la ville depuis 2014, il avoue ne plus faire attention à cette incongruité lors de ses discussions avec les ne le remarque plus. Quand on dit qu’on a fait quelque chose à Poil, ça ne choque les habitants n’y prêtent plus attention, ce n’est pas le cas des 10 à 15 voyageurs qui viennent quotidiennement se prendre en photo devant le panneau d’entrée du village, selon les estimations de la les poilus, il faudra revenirLa ville de Poil a aussi était victime de son succès, puisque certains voyageurs trouvaient poilants de venir dérober les panneaux à l’entrée du village… Une blague rasoir pour la commune qui doit à chaque fois repayer pour un nouveau le phénomène semble s’être calmé depuis quelques années et les Pictiens ont retrouvé leur tranquillité. Oui les Pictiens », ou Pixiens », et non les Poilus », car si la commune porte ce nom aujourd’hui, il n’en a pas toujours ainsi. Le nom de la commune vient du latin Pictia, ça n’a donc rien à voir avec le système pilleux », détaille le maire de la en ce moment sur ActuLe nom a ensuite connu de nombreuses modifications avant de prendre sa forme ville qui attireIl n’en reste pas moins que la ville, qui fait partie de lAssociation des communes de France aux noms burlesques et chantants, attire de nombreux curieux, comme l’explique Hélène Lebonnois, cogérante de l’auberge de Poil. Nous recevons des gens qui traversent la France et qui, pour faire une étape, se disent allez, on va dormir à poil ! » On ne peut pas échapper aux jeux de mots », ajoute de son côté le maire de la surfer sur cette particularité, la ville a même mis en vente des cartes postales humoristiques – allant du Je me sens bien à Poil » à » Un câlin à Poil » – dont le succès n’est pour l’heure pas côté de l’auberge, on joue aussi le jeu en imprimant sur chacun des tickets de caisse du restaurant On mange bien à Poil ». À Poil, on sait rire ! La preuve avec les gérants de l’auberge de la commune. ©Auberge de Poil_CAZIOT MatthieuElle a accueilli des célébritésLoin de passer inaperçue, la ville a aussi vu la venue de certaines célébrités à l’instar de Doria Tillier,qui a présenté la météo de l’émission de Canal + Le Grand Journal à Poil, après la qualification de l’équipe de France de football pour la coupe du monde 2014. Les Pictiens se souviennent sûrement aussi de la venue de l’humoriste Rémi Gaillard. Le récent candidat à l’élection municipale de Montpellier avait visité en 2009 le village déguisé en bombe à raser, balançant de la mousse sur les habitants de la ville. Pourquoi ? Car les poils, ça l’irrite »… Une ville au poilSi ce hameau joue avec son nom pour gagner en visibilité, c’est bien la nature qui l’environne qui reste la principale motivation des visiteurs pour se déplacer dans la région. Il y a a beaucoup de gîtes dans le coin et ceux qui viennent y séjourner constituent la plupart de notre clientèle l’été », confirme Hélène Lebonnois. Enfin, les amateurs d’exhibitionnisme risquent d’être déçus, car à Poil, il n’ y a que les arbres, qui à l’automne se dévêtissent laissant tomber leurs feuilles pour faire apparaître leurs branches…Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Actu dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites. eL9Th.