Construiresa Conclusion. 1) Une phrase qui répond à la problématique, qui résume votre développement. 2) Une phrase d'ouverture, qui ouvre sur un autre sujet possible. Exercice d'application : Remettre dans l'ordre les introductions et les conclusions suivantes.
Carte mentaleĂlargissez votre recherche dans UniversalisLe projet stalinienLe projet stalinien rappelle, Ă certains Ă©gards, celui de Pierre le Grand un projet volontariste de dĂ©veloppement accĂ©lĂ©rĂ© sans premier objectif fixĂ© par Staline et son groupe, Ă la fin des annĂ©es 1920, est de faire de l' une grande puissance industrielle et militaire. La Russie a toujours Ă©tĂ© battue Ă cause de son retard, expliqua Staline dans un discours cĂ©lĂšbre 4 fĂ©vrier 1931. Nous retardons de cinquante Ă cent ans sur les pays avancĂ©s. Nous devons parcourir cette distance en dix ans. Ou nous le ferons ou nous serons broyĂ©s. »D'oĂč tirer le capital indispensable au financement de cette industrialisation accĂ©lĂ©rĂ©e ? D'une surexploitation des ouvriers, dont le salaire rĂ©el baisse de moitiĂ© au cours du Ier plan quinquennal 1928-1933. De prĂ©lĂšvements massifs, Ă des prix dĂ©risoires, de la production agricole. L'exportation de produits agricoles financera l'achat, Ă l'Ă©tranger, de biens d'Ă©quipement et de technologies indispensables Ă l'industrialisation. Cette accumulation socialiste primitive » suppose, naturellement, que les mĂ©canismes du marchĂ©, qui fonctionnaient vaille que vaille sous la aient Ă©tĂ© au prĂ©alable cassĂ©s, et que les paysans aient Ă©tĂ© regroupĂ©s dans des par Staline comme un processus de transformation socialiste de l'agriculture », la collectivisation des campagnes, lancĂ©e au dĂ©but de 1930, prend l'allure d'une vĂ©ritable guerre antipaysanne, face Ă la rĂ©sistance du monde rural qui voit dans cette politique une tentative de rĂ©instaurer un second servage ». Plus de deux millions et demi de paysans dĂ©portĂ©s ; six millions de paysans morts de faim lors de la grande famine de 1932-1933, directement imputable Ă la dĂ©sorganisation du cycle productif consĂ©cutive Ă la collectivisation ainsi qu'aux prĂ©lĂšvements dĂ©mesurĂ©s sur les premiĂšres rĂ©coltes des kolkhozes ; des centaines de milliers de paysans morts en dĂ©portation ; des centaines de milliers arrĂȘtĂ©s et envoyĂ©s dans les camps de travail du Goulag â ces quelques chiffres donnent la mesure de cette guerre antipaysanne inavouĂ©e, Ă©voquĂ©e tout au plus comme une campagne visant Ă liquider les koulaks en tant que classe ». En quelques annĂ©es, la rĂ©sistance de la paysannerie est brisĂ©e la police politique recensa 13 700 Ă©meutes et manifestations de masse » en 1930, 2 800 en 1931, 2 400 en 1932, moins de 300 en 1933 ; le pourcentage des foyers collectivisĂ©s, sous la pression, dĂ©passe, en 1935, 90 p. 100. Cette annĂ©e-lĂ , l'Ătat prĂ©lĂšve directement plus de 45 p. 100 de la production agricole, soit proportionnellement trois fois plus qu'en 1928, malgrĂ© une baisse significative des productions de l'agriculture â 15 p. 100 et de l'Ă©levage â 40 p. 100.Cette extorsion de la production agricole, au prix de disettes et d'une grande famine, permet d'approvisionner Ă bas prix la population urbaine et contribue au succĂšs d'un certain modĂšle de dĂ©veloppement industriel, fondĂ© sur un trĂšs gros effort d'investissement rĂ©alisĂ© aux dĂ©pens de l'amĂ©lioration du niveau de vie de la population, et sur une course Ă la production obtenue Ă la suite d'une trĂšs forte pression productiviste Ă caractĂšre rĂ©pressif. PrioritĂ© absolue est accordĂ©e Ă l'exploitation de matiĂšres premiĂšres et de sources d'Ă©nergie, Ă la production de biens d'Ă©quipement plutĂŽt qu'Ă la production de biens de consommation. En dix ans, l' se dote d'une puissante industrie lourde et d'une industrie de guerre, qui contribueront de maniĂšre dĂ©cisive Ă la victoire militaire des armĂ©es soviĂ©tiques dans la deuxiĂšme phase 1943-1945 de la Seconde Guerre grande force de Staline est d'ĂȘtre parvenu Ă incarner, pour les communistes mais aussi pour de larges fractions de la sociĂ©tĂ© soviĂ©tique, une certaine idĂ©e de la modernisation d'un pays encore majoritairement paysan et agricole Ă la fin des annĂ©es 2 3 4 5 âŠpour nos abonnĂ©s, lâarticle se compose de 10 pagesAfficher les 7 mĂ©dias de l'articleĂcrit par directeur de recherche au CNRSClassificationHistoirePersonnages historiquesPersonnages historiques, 1920-1945HistoireHistoire chronologieHistoire, xxe s. et xxie et Europe de l'EstHistoireHistoire par rĂ©gions et paysHistoire de l'Europe centrale et orientaleRussie, histoireAutres rĂ©fĂ©rences STALINE JOSEPH VISSARIONOVITCH DJOUGACHVILI dit 1879-1953 » est Ă©galement traitĂ© dans LE JEUNE STALINE S. Sebag MontefioreĂcrit par Nicolas WERTH âą 1 090 motsAprĂšs le succĂšs mondial de Staline la cour du Tsar rouge, le journaliste britannique, romancier et prĂ©sentateur de tĂ©lĂ©vision Simon Sebag Montefiore s'est attaquĂ© Ă la jeunesse du futur dictateur dans Le Jeune Staline Calmann-LĂ©vy, Paris, 2008. DĂšs l'introduction, l'auteur annonce son parti pris de narrer par le menu la vie intime et secrĂšte » de [âŠ] Lire la suiteANTISĂMITISMEĂcrit par Esther BENBASSA âą 12 226 mots âą 9 mĂ©dias Dans le chapitre L'Europe de l'Est » [âŠ] AprĂšs la guerre, pour la premiĂšre fois de leur histoire en Europe de l'Est, des juifs accĂšdent au pouvoir politique. Dans ces rĂ©gions dĂ©truites par la guerre et sous domination soviĂ©tique, avec une partie importante de ses nouveaux cadres dirigeants issue de la rĂ©sistance juive, les conditions Ă©taient rĂ©unies pour nourrir largement l'antisĂ©mitisme populaire. L'opposition anticommuniste, encore rep [âŠ] Lire la suiteANTONOV-OVSEĂENKO VLADIMIR ALEXANDROVITCH 1884-1938Ăcrit par Claudie WEILL âą 418 mots Fils d'officier, Antonov-OvseĂŻenko entre Ă l'Ă©cole des cadets de Voroneje. Il quitte l'armĂ©e, adhĂšre dĂšs 1901 au mouvement rĂ©volutionnaire et se rapproche des mencheviks en 1903. Lors de la rĂ©volution de 1905, il est l'un des experts militaires de la social-dĂ©mocratie russe. Il essaye de soulever deux rĂ©giments d'infanterie en Pologne, mais Ă©choue. Il acquiert ainsi une expĂ©rience certaine de l'ag [âŠ] Lire la suiteBERIA LAVRENTI PAVLOVITCH 1899-1953Ăcrit par Georges HAUPT âą 273 mots Tout-puissant chef de la police soviĂ©tique, Lavrenti Pavlovitch Beria a Ă©tĂ© pendant de longues annĂ©es le bras droit de Staline. NĂ© en GĂ©orgie dans une famille de paysans, Beria adhĂšre au Parti communiste en 1917 Ă Bakou, oĂč il obtient son diplĂŽme d'architecte en 1919. En 1921, il entre dans la TchĂ©ka qui devient GuĂ©pĂ©ou l'annĂ©e suivante et travaille en TransbaĂŻkalie et en GĂ©orgie jusqu'en 1931 ; i [âŠ] Lire la suiteBLĂCHER VASSILI KONSTANTINOVITCH 1890-1938Ăcrit par Michel HOANG âą 786 mots Issu d'un milieu de paysans, BlĂŒcher, qui exerce de multiples petits mĂ©tiers, est emprisonnĂ© de 1910 Ă 1913, vraisemblablement pour incitation Ă la grĂšve. La Grande Guerre en fait un officier mobilisĂ© dans l'armĂ©e du front sud-ouest. HospitalisĂ© entre 1915 et 1916, il reprend bientĂŽt du service comme volontaire et commande un dĂ©tachement de gardes rouges dans la rĂ©gion de l'Oural. Faisant preuve d [âŠ] Lire la suiteBOLCHEVISMEĂcrit par Georges HAUPT âą 7 569 mots âą 7 mĂ©dias Dans le chapitre Le bolchevisme au pouvoir » [âŠ] La rĂ©volution de 1917 marqua le grand tournant de l'histoire du bolchevisme. Et d'abord, elle le fit connaĂźtre, aussi bien en Russie que dans le monde entier. Pour les masses populaires russes soulevĂ©es, le mot de bolchevisme prend la valeur d'un drapeau, d'un emblĂšme [...]. Au mot de bolchevisme » on associe une notion de force, au mot de menchevisme » une notion de faiblesse » Berdiaev. [âŠ] Lire la suiteBOUKHARINE NICOLAS IVANOVITCH 1888-1938Ăcrit par Pierre FRANK âą 1 673 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre Ă la droite du parti » [âŠ] Vers la fin de l'annĂ©e 1920, face aux difficultĂ©s nĂ©es notamment du problĂšme paysan, on assiste chez Boukharine au dĂ©but d'une Ă©volution. Ă cette Ă©poque aussi, il se prononce pour des mĂ©thodes de direction plus rigoureuses ; il appuie Trotski contre LĂ©nine dans la discussion sur la question syndicale il prĂ©conise entre autres une mobilisation pour la production », par l'intermĂ©diaire des synd [âŠ] Lire la suiteBOULGAKOV MIKHAĂL AFANASSIĂVITCH 1891-1940Ăcrit par Françoise FLAMANT âą 2 770 mots Dans le chapitre Une Ćuvre surveillĂ©e, censurĂ©e, ensevelie » [âŠ] NĂ© Ă Kiev, Boulgakov y mĂšne jusqu'en 1916 une vie non exempte de chagrins la mort de son pĂšre en 1907 et de soucis des amours contrariĂ©es, un premier mariage alors qu'il est encore Ă©tudiant, mais rĂ©trospectivement idĂ©alisĂ©e. Le cadre familial, provincial et cultivĂ©, de cette vie lui convient, ainsi que le rĂ©gime tsariste dont s'accommode fort bien l'intelligentsia enseignante et mĂ©dicale, d'or [âŠ] Lire la suiteCHINE, histoire, de 1949 Ă nos joursĂcrit par Jean-Philippe BĂJA, François GODEMENT âą 19 155 mots âą 14 mĂ©dias Dans le chapitre Mao Zedong Ă Moscou » [âŠ] SoviĂ©tiques et communistes chinois avaient un passĂ© chargĂ© Ă apurer. La lourdeur, et en mĂȘme temps les volte-face et les maladresses, de Staline et des bolcheviks dans la conduite des affaires chinoises de 1920 Ă 1929 aprĂšs cette date, ils perdirent tout contrĂŽle du Parti communiste chinois, les exigences diplomatiques de la construction du socialisme dans un seul pays » par l'Union soviĂ©tique [âŠ] Lire la suiteCHOSTAKOVITCH DMITRI 1906-1975Ăcrit par AndrĂ© LISCHKE âą 2 822 mots âą 1 mĂ©dia Dans le chapitre AprĂšs Staline » [âŠ] L'annĂ©e 1953 voit la disparition simultanĂ©e de Prokofiev et de Staline, morts tous deux le 5 mars. Elle est Ă©galement marquĂ©e par une des symphonies les plus importantes de Chostakovitch, la Symphonie n o 10 op. 93 ; son violent second mouvement Allegro serait une Ă©vocation de Staline, tandis que dans le suivant, Allegretto , apparaĂźt un motif de quatre notes â rĂ©, mi bĂ©mol, do, si â corre [âŠ] Lire la suiteVoir aussiCOLLECTIVISATIONDĂPORTATIONS & TRANSFĂREMENTS DE POPULATIONSFAMINESHISTOIRE ĂCONOMIQUEKOLKHOZPOLITIQUE ĂCONOMIQUEPOLITIQUE INDUSTRIELLERĂPRESSIONLes derniers Ă©vĂ©nements7 avril 2010 Russie â Pologne. CommĂ©moration des victimes de Katyn Le Premier ministre russe Vladimir Poutine et son homologue polonais Donald Tusk participent, dans la forĂȘt de Katyn, dans l'ouest de la Russie, Ă une cĂ©rĂ©monie commune sans prĂ©cĂ©dent organisĂ©e Ă l'occasion du soixante-dixiĂšme anniversaire de l'assassinat de vingt-deux mille officiers polonais par les SoviĂ©tiques, en ce mĂȘme lieu, sur ordre de Staline. [âŠ] Lire la suite16 juillet 2001 Russie â Chine. Signature d'un traitĂ© d'amitiĂ© et de coopĂ©ration Le prĂ©sident russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Jiang Zemin, en visite en Russie, signent, Ă Moscou, un traitĂ© d'amitiĂ© et de coopĂ©ration pour vingt ans, le premier du genre depuis le texte signĂ© par Staline et Mao en fĂ©vrier 1950. Le traitĂ© illustre le nouvel ordre international » que Moscou et PĂ©kin appellent de leurs vĆux; il prĂ©voit la rĂ©solution des diffĂ©rends bilatĂ©raux par des moyens exclusivement pacifiques, ainsi que le dĂ©veloppement de la coopĂ©ration Ă©conomique et militaro-technique ». [âŠ] Lire la suite1er-29 fĂ©vrier 2000 Russie. Chute de Grozny et poursuite des combats et des exactions Le 23, jour anniversaire de la dĂ©portation des TchĂ©tchĂšnes par Staline, en 1944, MĂ©decins du monde, seule organisation non gouvernementale prĂ©sente en TchĂ©tchĂ©nie, publie un rapport accablant pour les troupes russes sur la situation des droits de l'homme dans la RĂ©publique autonome. Le 28, AndreĂŻ Babitski, rĂ©apparu au Daghestan, est inculpĂ© d' usage de faux documents » et ramenĂ© Ă Moscou. [âŠ] Lire la suite8-20 juillet 1994 CorĂ©e du Nord. Mort du prĂ©sident Kim Il-sung ProtĂ©gĂ© de Staline dont les troupes occupent le nord de la CorĂ©e en 1945, Kim Il-sung, combattant de la rĂ©sistance antijaponaise, devient Premier ministre en 1948 et accĂšde Ă la prĂ©sidence du Parti du travail en 1949. AprĂšs la guerre avec la CorĂ©e du Sud, il conforte son pouvoir un moment Ă©branlĂ© par la vague de dĂ©stalinisation et Ă©limine ses adversaires. [âŠ] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis
Décrivezles moyens utilisés par les dictateurs pour embrigader leur population et expliquez comment les régimes totalitaires encadrent les sociétés. Utilisation des cookies Lors de votre navigation sur ce site, des cookies nécessaires au bon fonctionnement et exemptés de consentement sont déposés.
Le culte du chef consiste, dans les rĂ©gimes totalitaires, Ă susciter une communion et une adulation excessive du dirigeant par une mise en scĂšne et large diffusion mĂ©diatique. Ainsi, dans le but dâobtenir le consentement des masses, Mussolini, Staline et Hitler vont imposer leur politique grĂące Ă la propagande mais aussi grĂące Ă lâart. Les diffĂ©rentes reprĂ©sentations de ces trois dictateurs tĂ©moignent de la mise en place dâun vĂ©ritable culte de la personnalitĂ© Ă travers le Duce, le Petit PĂšre des peuples et le FĂŒhrer. Cette forme moderne du culte du chef subsiste de nos jours, notamment en Chine ou en CorĂ©e du Nord. Un contexte historique favorable Ă lâascension au pouvoir Mussolini, Staline et Hitler vont utiliser la propagande ainsi que les faiblesses Ă©conomiques et politiques de leur pays pour accĂ©der au pouvoir. La crise de 1929 provenant des Etats-Unis a des rĂ©percussions sur lâEurope. En Allemagne, il existe 6 millions de chĂŽmeurs en 1929. LâItalie a en commun avec ce pays, les sentiments de honte et de revanche inspirĂ©s par la victoire alliĂ©e de la PremiĂšre Guerre Mondiale. En effet, suite au plan Wilson, lâItalie nâa pu obtenir tous les territoires revendiquĂ©s lors de son entrĂ©e en guerre Ă leurs cotĂ©s. Les rĂ©gimes fascistes, nazis et communistes, se livreront Ă une glorification systĂ©matique du chef en tant quâĂȘtre exemplaire et charismatique. Il convient de revenir briĂšvement sur le parcours de ces trois dictateurs. Mussolini a Ă©tĂ© un militant socialiste, avant de fonder des groupuscules dâextrĂȘmes droites en 1919. Le soutien de la bourgeoisie, lâaide Ă accĂ©der au pouvoir en 1922. En sâalliant avec le parti nazi lâaxe Rome Berlin il conquiert lâEthiopie en 1936. Quant Ă Hitler, il est le chef du parti nazi depuis 1921. NommĂ© chancelier le 30 janvier 1933, il deviendra en 1938 chef de la Wehrmacht, lâarmĂ©e allemande. Il dĂ©clenchera la seconde guerre mondiale en annexant lâAutriche, la TchĂ©coslovaquie en 1938 et la Pologne en 1939. Concernant Staline, fils dâun paysan gĂ©orgien, il devient en 1922 secrĂ©taire du Parti Communiste de lâUnion SoviĂ©tique. Il Ă©vince Trotski du gouvernement en 1925 puis bat lâopposition de gauche en 1928. La lĂ©gitimitĂ© par lâhistoire et la politique le photomontage Les dictateurs ont des stratĂ©gies communes, celles de se justifier par le passĂ© et de reprĂ©senter lâavenir idĂ©al. Les reprĂ©sentations d'Hitler et de Staline peuvent prendre la forme de photomontages. Celui de droite est rĂ©alisĂ© par un artiste letton engagĂ© dans la rĂ©volution bolchevique Gustave klucis 1895-1928. Il dĂ©voile de gauche Ă droite Marx, Engels, LĂ©nine et Staline qui sont sĂ©parĂ©s par des lignes diagonales sur fond rouge. Marx et Engels sont des philosophes et thĂ©oriciens luttant contre la sociĂ©tĂ© de classes. LĂ©nine, politicien russe est le dirigeant du parti bolchevik. Force est de constater que Staline entretien ici le mythe de lâhĂ©ritier lĂ©gitime de LĂ©nine et des grands professeurs marxistes. Grace Ă lui, le communisme est mis en valeur dans un cadre serein. Il cherche Ă incarner lâaboutissement de nombreuses annĂ©es de lutte et la joie de vivre quâil procurera. La technique du photomontage est Ă©galement utilisĂ©e pour servir Hitler. Un second visuel anonyme reprĂ©sentant le FĂŒhrer, le montre succĂ©dant Ă Hindenburg en toute lĂ©gitimitĂ©. Pour mĂ©moire, Hindenburg devient prĂ©sident de la rĂ©publique de Weimar en 1925 et sera réélu en 1932. Sous la pression des milieux financiers et suite au succĂšs du parti nazi aux Ă©lections lĂ©gislatives, il appellera Hitler Ă la chancellerie du Reich le 30 janvier 1933. Le but de la propagande est de montrer un leader Hitler qui succĂšde Ă Frederic II et Hindenburg avec la bienveillance de lâHistoire, de lâEglise et du peuple qui prouve son accord par le serment de fidĂ©litĂ© visuel ci-dessous. La rĂ©fĂ©rence au divin La rĂ©fĂ©rence Ă dieu et au caractĂšre sacrĂ© est importante et largement utilisĂ©e par les dictateurs. Le leader cherche Ă se doter dâun aspect divin et Ă se montrer comme un prophĂšte. Sur le photomontage dĂ©voilant Hitler, la prĂ©sence de la croix gammĂ©e prĂšs de l'Eglise illumine le paysage comme sâil sâagissait dâune bĂ©nĂ©diction divine. Mussolini, cherche aussi Ă dĂ©velopper un caractĂšre sacrĂ© aux yeux des italiens mais aussi Ă entretenir des bonnes relations avec le pape. Il notamment a Ă©tĂ© peint aux cotĂ©s de personnages bibliques sur une fresque dâEglise. En 1929, il organise un plĂ©biscite en faveur des accords de Latran avec le Vatican qui permettrait de consacrer le rĂŽle de Duce au sein de la sociĂ©tĂ©. La façade dâun palais a servi de support Ă©lectoral Ă travers des affiches comprenant le " oui " Ă Mussolini. Lâaccord rĂ©tablissait les liens entre lâEtat et lâEglise Catholique. A cette occasion, le pape Pie XI qualifiera Mussolini de "Uomo della Provvidenza", c'est-Ă -dire lâhomme de la providence. Glorification du chef Ă travers lâart un hĂ©ros mythique et suprĂȘme Mussolini, a recours Ă lâart pour entretenir sa popularitĂ© Ă travers la technique du futurisme. Ambrosi peintre romain, a reprĂ©sentĂ© Mussolini devant Rome en 1930 Ă travers une glorification de la Rome antique. On le remarque aux vestiges avec lâarchitecture, les remparts et lâamphithéùtre le colisĂ©e. Mussolini souhaite crĂ©er une troisiĂšme Rome en sâinspirant des valeurs et puissances antiques notamment la domination universelle exercĂ©e par Rome pendant lâantiquitĂ©. Il revendique la gloire impĂ©riale passĂ©e et personnifie le hĂ©ros dans une luminositĂ© solaire. Il se montre tel un gĂ©nie inspirateur et crĂ©ateur en raison de sa position surĂ©levĂ©e. A travers la transparence de son visage, Mussolini souhaite montrer que Rome et lui ne font quâun. La sculpture est un moyen supplemĂ©ntaire de glorificiation. Arno Breker est le sculpteur officiel du parti nazi. Au milieu des annĂ©es 1930, il s'en rapproche progressivement. NommĂ© professeur Ă l'Ă©cole d'arts plastiques de Berlin, il est remarquĂ© par le ministĂšre de la propagande du Reich qui lui passe plusieurs commandes. Il a rĂ©alisĂ© le portrait dâHitler premiĂšr visuel qui est reprĂ©sentĂ© de face avec un air volontaire et dĂ©terminĂ© Le culte de la personnalitĂ© sâattache Ă crĂ©er et exalter les valeurs et les qualitĂ©s du chef comme sâil sâagissait dâun surhomme, dâun hĂ©ros. Lorsquâil Ă©crit Mein Kampf en 1923, programme du nazisme, Hitler se qualifie comme tel Celui qui veut ĂȘtre chef porte avec lui lâautoritĂ© suprĂȘme et sans limite, le lourd fardeau dâune responsabilitĂ© totale. Seul un hĂ©ros peut assumer cette fonction ». Exemple dâune rĂ©action contre cette glorification extrĂȘme une icĂŽne mutilĂ©e Victor Brauner est un peintre surrĂ©aliste français d'origine juive roumaine. Il a fait partie de l'importante communautĂ© d'artistes et intellectuels roumains de Paris. En 1927 lors de son premier voyage a paris, il prend contact avec les surrĂ©alistes. De 1927 Ă 1937, il peint des figures assez agressives. Cette forme d'art qualifiĂ©e de surrĂ©aliste est violente et bouleverse ainsi la peinture conventionnelle qui se veut esthĂ©tique. A travers lâĆuvre de Victor Brauner Ă droite, il est possible de reconnaĂźtre Hitler dĂ©pourvu dâyeux et dĂ©figurĂ©. Son personnage est totalement dĂ©nuĂ© de grandeur et de sĂ©rieux pour faire place Ă la destruction et l'insolite. Il nâest quâun jouet avec lequel le peintre sâamuse de maniĂšre cathartique. En effet, son coup est entaillĂ©, sa joue dĂ©chirĂ©e, son oreille et son nez coupĂ©s ainsi que sa bouche clouĂ©e. L'absurde s'associe Ă la violence avec la prĂ©sence d'objets en tout genre un parapluie et un javelot au niveau de la tĂȘte, un marteau, des clous et une Ă©pingle. Le peintre cherche vĂ©ritablement Ă dĂ©tĂ©riorer la rĂ©putation de surhomme quâHitler sâĂ©tait construite en le montrant tel qu'il est rĂ©ellement inhumain. Promouvoir et entretenir la rĂ©putation du chef la carte postale et les rĂ©compenses Le culte du chef consiste aussi Ă tenter dâinfluencer lâopinion et de promouvoir des idĂ©es Ă travers des outils de proximitĂ© tels que la carte postale et le systĂšme de rĂ©compense. La carte postale Ă l'Ă©poque, nâa pas lâusage quâon lui attribue aujourdâhui. Elle est personnelle, ne sâenvoie pas et se garde chez soi. Les cartes postales avaient un rĂŽle important dans la propagande en faveur dâHitler et de sa mise en valeur. Elles le montrait notamment accompagnĂ© du drapeau du second empire allemand 1871-1918 dansun but bien prĂ©cis incarner lâesprit vengeur. Pour rappel, le Second Empire allemand a pris fin avec la dĂ©faite issue de la PremiĂšre Guerre Mondiale. Contrairement Ă Mussolini et Hitler, Joseph Staline ne dispose pas dâautant de charisme et se montre davantage en leader accessible et proche du peuple, quâen surhomme. Il cultive un caractĂšre paternaliste et le goĂ»t de lâeffort. Le prix Staline crĂ©e en 1939, tĂ©moigne bien de cette volontĂ©. Il permet aux gagnants de recevoir une mĂ©daille en or et une somme dâargent 100 000 roubles. Les honneurs se sont multipliĂ©s durant l'Ăšre stalinienne, Ă travers plusieurs secteurs de la vie sociale comme les arts, techniques, littĂ©rature, sciences etc. La mĂ©daille honorifique est reconnaissable aux feuilles de lauriers, symbole de la victoire et Ă lâeffigie de Staline au centre. Lâart, le photomontage, la carte postale et la rĂ©compense honorifique sont des outils qui permettent au chef d'Ătat de rĂ©gimes totalitaires de se forger une image suprĂȘme capable d'endoctriner une nation entiĂšre. Ces diffĂ©rents supports contribuent ainsi Ă entretenir l'image hĂ©roĂŻque et la notoriĂ©tĂ© du chef en le dĂ©ifiant. Toutefois, ce culte peut mĂ©contenter et se trouver bafouer. C'est le cas de la peinture Ă l'huile de Victor Brauner qui cherche Ă entacher la rĂ©putation du chef et Ă le dĂ©sacraliser. Bibliographie - LIFFRAN, Françoise dir. Rome, 1920-1945. Le ModĂšle fasciste, son Duce, sa mythologie, Paris, Ăditions Autrement, 1991 - STERN Jean-Pierre, Hitler, le FĂŒhrer et le peuple, Paris, Flammarion, 1985 - MUSIEDLAK, Daniel , Mussolini, Les Presses de Sciences Po, 2004 - WERTH, Nicolas, GROSSET Mark, Les AnnĂ©es Staline, Paris, ChĂȘne, 2007 Pour aller plus loin - Hitler - Mussolini - Staline. DVD, documentaire, Arte Video, 2010.
Stalinemeurt en 1953.En 1956, l'URSS et les pays d'Europe de l'Est commencent à rompre avec certains aspects du stalinisme.Cependant, aucune réforme idéologique du marxisme-léninisme n'est opérée, les fondamentaux du régime stalinien sont cependant conservés, et le rapport « secret » de Nikita Khrouchtchev ne désigne les crimes de Staline que comme des « excÚs » et
Comment associer terreur et bonheur ? Bernard BruneteauHistorien des idĂ©es, professeur Ă©mĂ©rite de science politique Ă lâuniversitĂ© de Rennes-I, Bernard Bruneteau est spĂ©cialiste des totalitarismes et a publiĂ© notamment Les totalitarismes A. Colin, 2014, GĂ©nocides- Usages et mĂ©susages dâun concept CNRS, 2019 et LâĂge totalitaire â IdĂ©es reçues sur le totalitarisme Le Cavalier Bleu, 2017. sâintĂ©resse dans cet ouvrage Ă lâinjonction du bonheur comme technique disciplinaire » et non plus uniquement Ă lâĂ©tude du totalitarisme par le seul prisme de la terreur, comme lâont fait de trĂšs nombreux historiens notamment depuis lâincontournable Origines du totalitarisme » dâH. Arendt. Si les rĂ©gimes totalitaires sont indissociables de lâusage de la terreur, ils ne peuvent toutefois exister sans la mobilisation dâune large base sociale Ă©prise de reconnaissance », chez qui la promesse de lâappartenance Ă une communautĂ© Ă©galitaire la Volksgemeinschaft » en Allemagne, dâune mission modernisatrice, de sĂ©curitĂ© et de protection a suscitĂ© une forte adhĂ©sion. Lâauteur rassemble dans cette Ă©tude le rĂ©gime stalinien et le TroisiĂšme Reich qui professent tous deux une vision du monde eschatologique, face Ă des sociĂ©tĂ©s en quĂȘte de sens et de retour Ă lâordre. Promettre â dans lâattente du Millenium Sont ici rassemblĂ©es les deux idĂ©ologies dans leur rapport Ă la modernitĂ© dĂ©mocratique libĂ©rale qui promet depuis le XIXe s. une Ă©galitĂ© des conditions . Leur critique de cette derniĂšre diffĂšre mais on y retrouve une mĂȘme affirmation de religion politique, promettant aux masses un avenir assurĂ© et forcĂ©ment meilleur. Lâauteur convoque aussi bien Hannah Arendt que John Meynard Keynes ou encore Raymond Aron dans cette explication Keynes voyant en LĂ©nine un autre Mahomet oĂč les rĂ©fĂ©rences communes Ă la religion abondent en effet cĂ©rĂ©monies et rites, idolĂątrie de lâEtat incarnĂ© dans un Chef infaillible et tout-puissant, rĂ©demption, purificationâŠ. A lâinstar des religions, les idĂ©ologies des rĂ©gimes totalitaires veulent donner aux hommes une clĂ© de comprĂ©hension de lâhistoire, du temps prĂ©sent et de lâavenir en prescrivant un remĂšde dĂ©finitif au mal qui ronge la sociĂ©tĂ© . Paradoxalement, leurs adeptes se rĂ©clament de projets laĂŻques voire antireligieux et font parfois revivre le paganisme dans le cas du nationalisme au service dâun mythe de la rĂ©gĂ©nĂ©ration . Lâhomme moderne sera chargĂ© de rebĂątir sur les ruines de lâancien monde la PremiĂšre Guerre mondiale jouant un rĂŽle majeur dans cet effondrement, accomplissant ainsi une prophĂ©tie millĂ©nariste. Bernard Bruneteau distingue cependant la nostalgie du paradis perdu inhĂ©rente au nazisme du paradis futur promis par le communisme. Les nombreuses recherches menĂ©es par lâauteur vont puiser aux sources idĂ©ologiques des rĂ©gimes totalitaires philosophes de la fin du XIXĂš et du dĂ©but du XXĂš siĂšcles, historiens contemporains des Ă©vĂ©nements ou plus rĂ©cents afin dâĂ©tayer cette comparaison entre nazisme et communisme. Age dâor passĂ© ou futur sont ainsi les deux faces des idĂ©aux millĂ©naristes Ă lâoeuvre dans lâEntre-Deux-Guerres mais reposant sur des socles plus anciens datant principalement du XIXe siĂšcle nationalisme völkisch et figure emblĂ©matique de Wagner pour les nazis, marxisme pour les communistes. Selon Bernard Bruneteau, quatre grands moments structurent ces rĂ©cits rĂ©vĂ©lation du mal aliĂ©nation capitaliste/chaos racial, dualisme eschatologique classe ou race Ă©lue / ennemi Ă©ternel, capitaliste ou Juif, transition apocalyptique guerre impĂ©rialiste, rĂ©volution libĂ©ratrice / dĂ©litement de la nation, messie sauveur, millĂ©nium imminent sociĂ©tĂ© communiste sans classe et sans Etat / communautĂ© du peuple Ă©galitaire et fraternelle . Etonnamment, le rejet de la modernitĂ© et la vĂ©nĂ©ration du passĂ© forcĂ©ment glorieux sâaccompagnent dâune fascination pour certaines formes de modernismes industrialisation, nouvelles techniques et lâidĂ©e dâune nouvelle civilisation Ă bĂątir par les tenants du nazisme comme du communisme. Promouvoir â les bĂ©nĂ©ficiaires du totalitarisme en acte Lâinclusion est allĂ©e de pair avec lâexclusion » la persĂ©cution de groupes dâindividus sâest accompagnĂ©e de la mobilisation consciente dâune partie de la population, dans le communisme comme dans le nazisme, Ă qui de nouvelles opportunitĂ©s ont Ă©tĂ© offertes. Lâhistorienne autrichienne Lucie Vargas Rosa Stern identifie dĂšs 1937 trois piliers du rĂ©gime nazi transposables au communisme selon Bernard Bruneteau le noyau des premiers fanatiques, casĂ©s puis relativement marginalisĂ©s dans lâadministration et le parti » ; le cercle des nouveaux fanatiques promus par les organisations satellites » et enfin les spĂ©cialistes , Ă qui le rĂ©gime confie les tĂąches dâorganisation » L. Vargas, La genĂšse du national-socialisme. Notes dâhistoire sociale », Annales dâhistoire Ă©conomique et sociale, nov. 1937. Lâauteur identifie ces derniers comme une nouvelle classe » qui saisit sa chance dâobtenir du rĂ©gime une ascension sociale et des avantages notamment matĂ©riels mais Ă©galement symboliques, et ce aussi bien en URSS que sous le TroisiĂšme Reich. La promotion Ă©clair dâun NikolaĂŻ Iejov ouvrier Ă 11 ans, devenu chef du NKVD en 1937 aprĂšs une carriĂšre mĂ©tĂ©oritique » puis exĂ©cutĂ© en 1940 sur ordre de Staline nâest toutefois pas reprĂ©sentative du destin de la vague de promus des annĂ©es 1930 et lâenracinement du pouvoir bolchĂ©vique ne sâexplique pas seulement par la machine totalitaire terroriste mais par la crĂ©ation dâune nouvelle classe de bĂ©nĂ©ficiaires voyant dans le rĂ©gime stalinien son propre Etat » Merle Fainsod, Smolensk Ă lâheure de Staline, Fayard, 1967. Lâexplosion des effectifs du NSDAP de 130 000 membres en 1929 Ă 5,4 millions en 1939 suit la mĂȘme logique. Lâembauche en grand nombre de fonctionnaires et de cadres territoriaux pour encadrer les diffĂ©rents organismes nouvellement créés aide sociale, organisations de jeunesse, service du travail etc⊠est une immense opportunitĂ© pour les petits employĂ©s du privĂ© ou petits fonctionnaires publics , qui adhĂšrent en masse au parti nazi dĂšs 1933. Autre personnage central de la propagande totalitaire lâingĂ©nieur, idĂ©alisĂ© et capable de rĂ©aliser lâimpossible avec des machines dignes dâun scĂ©nario de science-fiction. La seule diffĂ©rence rĂ©side dans la trĂšs faible proportion dâingĂ©nieurs qualifiĂ©s dont dispose lâURSS Ă ses dĂ©buts, contrairement Ă lâAllemagne qui a connu une trĂšs forte et prĂ©coce industrialisation. Il faut donc former massivement cette nouvelle Ă©lite, celle qui mettra en Ćuvre les fameux plans ». Leonid Brejnev, pour ne citer que lui, dĂ©bute sa carriĂšre comme ouvrier mĂ©tallurgiste avant de devenir ingĂ©nieur en 1935 grĂące Ă la formation proposĂ©e par le rĂ©gime. Câest cette gĂ©nĂ©ration qui occupe les postes stratĂ©giques trente ans plus tard, aprĂšs avoir profitĂ© de la discrimination positive et aussi des grandes purges. Tous ne connaissent pas un sort aussi heureux AndreĂŻ Tupolev a conçu ses avions, rappelle Bernard Bruneteau, dans un bureau dâĂ©tudes-prison. La mĂȘme place dâhonneur est accordĂ©e aux ingĂ©nieurs du TroisiĂšme Reich, en majoritĂ© plutĂŽt favorables au nouveau rĂ©gime et Ă la modernitĂ© quâil propose. Des martyrs » du putsch de 1923 aux plus grands noms de lâindustrie des annĂ©es 1930 Ferdinand Porsche ou Werner von Braun pour ne citer quâeux, ils sont 266 000 Ă la veille de la Seconde Guerre mondiale, et le rĂ©gime les voit comme lâun des instruments majeurs de la cohĂ©sion du Volk au moment oĂč est lancĂ©, en 1936, le Plan de quatre ans prĂ©paratoire Ă la guerre . En comparaison, les ouvriers, censĂ©s ĂȘtre au cĆur de lâappareil soviĂ©tique, ne sont que des bĂ©nĂ©ficiaires relatifs . Lâimmense effort dâindustrialisation a entraĂźnĂ© une augmentation gigantesque des effectifs 20 millions en 1940 mais les conditions de vie et de travail sont mauvaises voire catastrophiques et entraĂźnent parfois des mouvements de rĂ©sistance ouverte comme lors de la grĂšve dans les usines textiles de la rĂ©gion dâIvanovo en 1932, ou passive par nĂ©gligence volontaire, absentĂ©ismeâŠ. Toutefois, la promotion dâouvriers plus Ă©gaux que dâautres » car mieux placĂ©s dans la hiĂ©rarchie sociale est un fondement du pouvoir stalinien. Les travailleurs de choc » udarniki des grands ensembles industriels comme Magnitogorsk bĂ©nĂ©ficient mĂȘme de privilĂšges non nĂ©gligeables gratifications symboliques, meilleure alimentation malgrĂ© le rationnement⊠et annoncent lâavĂšnement du stakhanovisme Ă partir de 1935. En Allemagne, la classe ouvriĂšre nâest tout dâabord pas un pilier du rĂ©gime nazi. La rĂ©pression de toutes les organisations et syndicats communistes permet dâencadrer plus Ă©troitement les ouvriers, au moment oĂč le Reich a besoin de mobiliser une trĂšs importante main dâoeuvre pour ses grands travaux. La durĂ©e de la journĂ©e de travail excĂšde souvent les huit heures autrefois rĂ©glementaires et la pression fiscale sâaccentue. Toutefois, il ne faut pas, selon Bernard Bruneteau, nĂ©gliger les efforts faits par le TroisiĂšme Reich pour faire adhĂ©rer la classe ouvriĂšre aux valeurs du rĂ©gime voir lâouvrage de David Schoenbaum, Hitlerâs Social Revolution, 1966 la bataille du travail » permet de rĂ©sorber totalement le chĂŽmage en 1937, le concours de lâentreprise modĂšle » en 1936 incite les propriĂ©taires dâusines Ă amĂ©liorer le confort de leurs ouvriers au quotidien meilleur Ă©clairage, cantines, douches, terrains de sport, jardins fleurisâŠ. Lâorganisation Kraft durch Freude ouvre Ă la classe ouvriĂšre des loisirs jusquâalors bourgeois » voyages touristiques, activitĂ©s sportives et mĂȘme croisiĂšres! BĂ©nĂ©ficiaire net du rĂ©gime en 1939, le soldat du travailâ pouvait donc se transformer en soldat tout court » conclut Bernard Bruneteau. Les deux autres catĂ©gories mises en avant par les rĂ©gimes totalitaires sont la jeunesse et les femmes. La premiĂšre est essentielle Ă lâidĂ©ologie totalitaire et Ă la construction du monde nouveau. DĂšs octobre 1918, le Komsomol » rassemble quelques dizaines de milliers de jeunes entre 14 et 23 ans. Ils sont 6 millions en 1932, et puisent largement chez les Jeunes Pionniers » 10-14 ans fondĂ©s en 1924. Au dĂ©but des annĂ©es 1930, les attributions de lâorganisation sont multiples participer aux travaux des champs dans le cadre des kolkhozes, lutter contre lâanalphabĂ©tisme, organiser des compĂ©titions sportives⊠et visent Ă encadrer la population et diffuser lâidĂ©ologie marxiste-lĂ©niniste. Lâautonomie et la reconnaissance qui leur sont accordĂ©es donnent des ailes Ă ces jeunes idĂ©alistes, dorĂ©navant pris au sĂ©rieux par les adultes. Ce modĂšle est admirĂ© par certains Allemands, dont Klaus Mehnert, germano-russe nĂ© en 1906, membre de lâaile gauche du parti nazi et se considĂ©rant comme national-bolchĂ©vique », auteur du livre-enquĂȘte La jeunesse en Russie soviĂ©tique en 1932. Cette mĂȘme annĂ©e, la Hitler Jugend encore balbutiante ne rĂ©unit que » cent mille jeunes, mais elle voit ses effectifs exploser les annĂ©es suivantes jusquâĂ 8,7 millions en 1939, date Ă laquelle elle devient obligatoire. Elle prend le pas sur les autres groupes prĂ©existants confessionnels ou politiques et rencontre aussi le succĂšs auprĂšs de la jeunesse car elle prĂŽne lâautonomie, le courage physique, lâanti-intellectualisme mais aussi la mixitĂ© 900 jeunes filles du BDM tombĂšrent enceintes lors du congrĂšs de Nuremberg de 1936 !. De trĂšs jeunes gens accĂšdent Ă des responsabilitĂ©s Ă lâĂ©chelle locale, voire rĂ©gionale plus rarement nationale et pour ces petits chefs dâĂ©quipe issus â pour la moitiĂ© dâentre eux â des classes populaires, la reconnaissance et le prestige sont dâimportants aiguillons. Enfin, les femmes font lâobjet dâun apparent chassĂ©-croisĂ© idĂ©ologique » en Allemagne et en URSS. LâĂ©mancipation rĂ©volutionnaire dans cette derniĂšre Ă partir de 1917 droit de vote, mariage civil et divorce par consentement mutuel en 1918, instauration du 8 mars comme journĂ©e internationale de la femme en 1921, droit Ă lâavortement en 1920 et Ă la contraception en 1923 est brutalement interrompue par la rĂ©action stalinienne des annĂ©es 1930 et la femme rĂ©tablie dans son statut de mĂšre au foyer rĂ©duite au silence le divorce devient plus contraignant, lâavortement est interdit en 1936, le respect de la famille et par extension du Parti comme grande famille avec Staline comme pĂšre de famille suprĂȘme est mis en avant. Toutefois, ces derniĂšres lois rĂ©pondent aussi aux aspirations de nombreuses ouvriĂšres et paysannes, qui souhaitent entre autres que les hommes prennent le mariage davantage au sĂ©rieux et que le montant des pensions alimentaires soit augmentĂ©. La multiplication des divorces et la chute du taux de natalitĂ© sont Ă©galement problĂ©matiques pour lâEtat, qui doit dans le mĂȘme temps recruter massivement des ouvriers pour rĂ©pondre Ă ses besoins de modernisation. Il ne sâagit toutefois pas dâun total retour en arriĂšre dans la mesure oĂč les femmes entrent massivement dans lâindustrie et les services 42% de la population active en 1937 et peuvent faire carriĂšre mĂȘme si lâĂ©galitĂ© homme-femme prĂŽnĂ©e par le rĂ©gime nâest pas entiĂšrement effective. Les cas de promotion sont abondement utilisĂ©s par la propagande lâactrice Ladynina ou encore la sculptrice Vera Moukhina, chargĂ©e de rĂ©aliser lâimmense statue du couple ouvrier-kolkhozienne pour le pavillon soviĂ©tique de lâexposition universelle de Paris en 1937. Le sport, lâaĂ©ronautique le vol de 24h non stop entre Moscou et lâExtrĂȘme-Orient par Marina Raskova en 1938 et plus encore la guerre 800 000 femmes se portent volontaires pour le front Ă partir de lâĂ©tĂ© 1941 montrent lâĂ©volution du rĂŽle de la femme en Union soviĂ©tique. A lâinverse, la femme allemande a longtemps Ă©tĂ© vue comme une victime ayant subi le rĂ©gime nazi Ă la mysoginie fondamentale » Rita Thalmann, Ătre femme sous le IIIe Reich, 1981. A partir des annĂ©es 1980, les recherches historiographiques montrent pourtant que lâimmense majoritĂ© des femmes allemandes exprimĂšrent le dĂ©sir de participer au rĂ©gime, quâelles travaillĂšrent dans ses structures volontairement et en conscience » 12 millions de femmes dans les diverses organisations du TroisiĂšme Reich en 1939. Lâaide aux femmes seules, la formation en Ă©conomie domestique, lâinstauration dâun jour fĂ©riĂ© pour la FĂȘte des mĂšres ne sont pas les seuls avantages proposĂ©s. IntĂ©grer les structures nazies du BDM Bund Deutscher MĂ€del Ligue des jeunes filles allemandes de 10 Ă 18 ans, soit 4 millions dâadolescentes, de la NS-Frauenschaft 2 millions de membres ou de la section fĂ©minine du Front du Travail qui supervise 7 millions de femmes salariĂ©es offre des perspectives de promotion et de visibilitĂ©. Les besoins croissants en main dâĆuvre font Ă©galement davantage entrer les femmes dans lâindustrie de 1,2 million en 1933 Ă 1,85 million en 1939 et le tertiaire y compris dans la rĂ©pression avec la Gestapo ou dans la mise en Ćuvre des politiques eugĂ©nistes dâhygiĂšne raciale et dâeuthanasie. ProtĂ©ger â un Welfare totalitaire ? Le peu dâefficacitĂ© des dĂ©mocraties libĂ©rales face Ă la crise des annĂ©es 1930 fait paraĂźtre aux yeux des contemporains les rĂ©gimes totalitaires comme promoteurs dâune attention sociale susceptible de favoriser une conscience communautaire . Lâhistoriographie actuelle est divisĂ©e sur ce thĂšme et la dictature au service du peuple » brillamment prĂ©sentĂ©e par Götz Aly Comment Hitler a achetĂ© les Allemands, 2005 a Ă©tĂ© critiquĂ©e. Bernard Bruneteau justifie la comparaison entre les deux rĂ©gimes car le totalitarisme, quelle quâen soit la version, doit inscrire Ă son agenda politique des formes dâintervention Ă©tatiques prenant en charge des fonctions de solidaritĂ© entre les individus Ă©gauxâ, câest-Ă -dire ceux de bonne origine sociale ou raciale . Une communautĂ© imaginĂ©e, dĂ©barrassĂ©e des individus ne correspondant pas au modĂšle communiste ou nazi, doit pouvoir sâĂ©panouir une fois le rĂ©gime installĂ©. Le Peuple dâURSS peut donc profiter dâune vie meilleure » dans les annĂ©es 1930, Ă lâimage du film Le Bonheur » dâAlexandre Medvekhine 1935 dĂ©crivant le cheminement dâun moujik vers le bonheur collectif en transposant le dramatique Ă©pisode de la collectivisation dans un univers irrĂ©el de conte populaire . LâExposition agricole de 1939 Ă Moscou met en scĂšne les rĂ©ussites soviĂ©tiques, nâhĂ©sitant pas Ă instrumentaliser lâintĂ©gration des diffĂ©rentes nationalitĂ©s Ă condition quâelles servent la construction du socialisme , se posant ainsi en chantre de lâantiracisme. La communautĂ© juive est dans un premier temps plutĂŽt favorable aux bolcheviks car bĂ©nĂ©ficie dâopportunitĂ©s de promotion sociale jusquâalors impossibles la situation changera ensuite. Dans les textes, lâEtat social soviĂ©tique est extrĂȘmement novateur la Constitution de 1936 accorde le droit au travail et au repos, les assurance vieillesse, maladie et chĂŽmage, ainsi que le droit Ă lâinstruction. Dans les faits, cela profite Ă une partie seulement de la population les fameux promus des annĂ©es 1930 et contribue Ă exclure davantage les catĂ©gories sociales les plus faibles, mais la rĂ©alitĂ© perçue lâemporte sur la rĂ©alitĂ© rĂ©elle ». Lâenthousiasme de la sociĂ©tĂ© allemande pour le nouveau rĂ©gime porteur de promesses est Ă©galement notĂ© par les contemporains y compris Lloyd George, lors de son voyage en Allemagne en 1936 mais ce nâest quâĂ partir des annĂ©es 1980 que lâhistoriographie commence Ă lâadmettre comme pour le rĂŽle actif des femmes dans le nazisme. La CommunautĂ© du peuple » Volksgemeinschaft sâinscrit dans la rĂ©alitĂ© par des pratiques sociales qui incitent Ă participer au rĂ©gime et qui donc, in fine, poussent Ă accepter un systĂšme dâinclusion et dâexclusion ». Les fĂȘtes et cĂ©rĂ©monies dont raffolent les rĂ©gimes totalitaires ont Ă©galement pour but de souder la communautĂ©, grand-messes dont le public est Ă la fois spectateur et acteur par les chants, incantations et slogans. Le langage lui-mĂȘme est porteur de cohĂ©sion, comme lâa analysĂ© Victor Klemperer LTI- la langue du IIIe Reich, 1946, notamment par lâemploi massif des termes socialisme », travailleur » ou soldat ». Le but de ces diverses politiques est de modifier non pas tant les inĂ©galitĂ©s sociales ou culturelles effectives que lâimage que lâindividu se fait de lui-mĂȘme et de sa place dans la sociĂ©tĂ© », conclut Bernard Bruneteau. En rĂ©compense », celui qui sâintĂšgre dans ce cadre idĂ©al se voit offrir une multitude dâinsignes et de gratifications 170 millions dâinsignes sont produits durant lâannĂ©e 1938-39 en Allemagne ! mĂȘme si le concept de sociĂ©tĂ© de consommationâ est Ă priori antagoniste du projet totalitaire ». PĂ©nurie et rationnement en URSS font mauvais mĂ©nage avec la vision de la sociĂ©tĂ© idĂ©ale projetĂ©e par la propagande et pour lutter contre la spĂ©culation, le Second Plan 1933-37 multiplie par trois les investissements consacrĂ©s au secteur des biens de consommation ». Mais cette fois encore, câest au bĂ©nĂ©fice de la nouvelle classe de promus, en gratification pour leur loyautĂ© ! Pourtant, cela nâĂ©tait pas forcĂ©ment vĂ©cu comme inĂ©galitĂ© criante et pouvait mĂȘme symboliser lâavant-garde de ce que serait la sociĂ©tĂ© idĂ©ale pour tous. LâAllemagne nazie qui veut financer les canons et le beurre » admire ouvertement le modĂšle amĂ©ricain DeuxiĂšme Livre dâHitler, manuscrit Ă©crit en 1928, suite non publiĂ©e de Mein Kampf, dont elle dĂ©veloppe les deux produits-phares la voiture Volkswagen et la radio VolksempfĂ€nger Ă grand renfort de publicitĂ©. La radio devient le moyen de diffusion massive de la propagande quasiment toutes les familles possĂšdent un poste Ă la veille de la Seconde Guerre Mondiale, contre 4 millions de postes pour 66 millions dâhabitants en 1933. La Coccinelle connaĂźt un succĂšs bien moindre puisque lâusine inachevĂ©e au moment de la guerre est reconvertie pour la production dâarmement et aucune voiture nâa pu ĂȘtre livrĂ©e aux 270 000 souscripteurs Ă 95% issus des classes moyennes, les ouvriers ne pouvant payer le crĂ©dit de 5 RM par semaine. Le dernier aspect du chapitre revient sur la joie totalitaire en partie Ă©voquĂ©e plus haut, abondamment relatĂ©e par les journalistes et voyageurs qui visitent les deux rĂ©gions. Le tourisme et le sport se dĂ©veloppent pas question de bronzer idiot camps modĂšles dâalpinisme en URSS ouverts, ici encore, essentiellement aux jeunes cadres promus du rĂ©gime, tourisme allemand mĂ©moriel sur les traces du FĂŒhrer ou plus classique y compris hors des frontiĂšres, principalement en Italie et au Danemark et mĂȘmeâŠen URSS !. Massif et Ă destination des classes populaires, le tourisme strictement encadrĂ© de la KDF Kraft durch Freude connaĂźt Ă©galement un grand succĂšs 45 millions de sĂ©jours organisĂ©s entre 1933 et 1939 mais les chercheurs ont montrĂ© que ce sont une fois encore les classes moyennes qui ont le plus profitĂ© des croisiĂšres, soirĂ©es et concerts proposĂ©s. Cette joie partagĂ©e Freude permet Ă©galement le renforcement de la Volksgemeinschaft. La station balnĂ©aire construite sur lâĂźle de RĂŒgen Ă partir de 1936, devait ĂȘtre la plus grande du monde 20 000 plaisanciers Ă des prix imbattables, pour faire bĂ©nĂ©ficier davantage les ouvriers de loisirs autrefois bourgeois, mais la guerre interrompt le chantier. Les autres loisirs comme le cinĂ©ma sont Ă©galement primordiaux et les populations des deux rĂ©gimes plĂ©biscitent les comĂ©dies musicales dont les chiffres dâentrĂ©es battent des records au dĂ©triment des films de propagande ! et les films sentimentaux, symboles peut-ĂȘtre encore de cette joie totalitaire » mĂȘme si ce type de cinĂ©ma a une Ă©vidente fonction de camouflage politique . Fasciner â les horizons de lâutopie Les rĂ©gimes totalitaires se lĂ©gitiment par le mouvement et la rĂ©volution permanente », contre toute routinisation mortifĂšre », et programment ce que Bernard Bruneteau nomme un activisme promĂ©thĂ©en », mĂȘme sâil prend une forme diffĂ©rente dans lâURSS stalinienne et dans lâAllemagne nazie. Ces utopies sâinscrivent dans le cadre du Millenium promis voir partie I. Lâarchitecture nouvelle doit jouer un rĂŽle de premier plan dans la construction de la ville idĂ©ale qui parfois peut devenir une absence de ville, quand lâhabitat se disperse le long des voies de communication grĂące aux progrĂšs techniques, selon la conception des disurbanistes » soviĂ©tiques. La rĂ©action stalinienne marque ici encore la fin des projets et revient Ă la ville monumentale classique projet du gigantesque Palais des Soviets dĂ©butĂ© en 1937 mais interrompu par la guerre puis dĂ©mantelĂ©, et ses constructions profitent une fois encore principalement Ă lâĂ©lite de la nomenklatura Ă lâexception du mĂ©tro, dont les luxueuses stations sont surnommĂ©es le palais souterrain » Ă partir de 1935 et de nombreux projets nâaboutissent pas. Les villes nouvelles industrielles Magnitogorsk doivent incarner lâutopie de la ville socialiste parfaite et ne se soucient pas des consĂ©quences environnementales dĂ©sastreuses Le paysage est un gĂ©ant enchaĂźnĂ© avec des clous dâusine », Louis Aragon Hourra lâOural, 1934. A lâinverse, lâutopie nazie est intensĂ©ment verte » mais les moyens pour lâatteindre sont, eux, intensĂ©ment modernes, mĂ©caniques et techniques !. Les images du nationalisme romantique du XIXe siĂšcle sont reprises pour vanter les vertus de la campagne et du retour aux sources. Le programme de Reich sans villes » Blut und Boden repose sur trois volets amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des habitants des campagnes soirĂ©es de villages au son de musiques traditionnelles anti-jazz ; travaux dâembellissement, construction de terrains de sport⊠; installations de colonies en milieu rural 80 000 familles bĂ©nĂ©ficieront dâun habitat rustique avec jardin couplĂ© Ă une installation de petit Ă©levage » ; dĂ©veloppement de citĂ©s-jardins pĂ©piniĂšres de la vie allemande », loin des grandes villes. Câest le Heimat pays, terroir quâil faut protĂ©ger avant tout, en directe continuitĂ© avec les thĂ©ories de Wilhelm Henrich Riehl Land und Leute, 1854. DĂšs 1933 sont votĂ©es des lois de protection animale, de protection des forĂȘts 1934 et plus gĂ©nĂ©ralement de protection dâespace reconnus comme Ă©cologiquement importants. Toutefois, les dĂ©rogations se multiplient, lâindustrialisation et la marche Ă la guerre prenant le pas sur les considĂ©rations environnementales. Les historiens ne sâaccordent pas tous sur les liens entre nazisme et Ă©cologie, mais pour Bernard Bruneteau, il sâagit dâun faux dĂ©bat, lâĂ©cologie Ă©tant sujette Ă interprĂ©tation en fonction des contenus possibles, quâils soient libertaire, marxiste ou rĂ©actionnaire ». Dans ce cadre, lâhomme nouveau est par excellence lâhabitant de lâutopie » Michel Heller, La Machine et les rouages. La formation de lâhomme soviĂ©tique, 1985. LâidĂ©e nâest pas nouvelle les LumiĂšres, la RĂ©volution française ou encore les communautĂ©s type phalanstĂšre mais revĂȘt dĂ©sormais un caractĂšre de surhomme, Ă©minemment martial, et affranchi des idĂ©es et contraintes de lâancien monde. Lâ Homo sovieticus » Alexandre Zinoviev, 1983 est construit par Ă©dification Ă travers quatre modĂšles de hĂ©ros celui du travail Stakhanov, celui du parti souvent martyr de la cause, celui du sport par exemple lâaviateur Valerii Chkatov, qui vole au-dessus du PĂŽle Nord et enfin le hĂ©ros patriotique Alexandre Nevski, dans le film dâEisenstein. La construction de lâhomme nouveau dans lâAllemagne nazie sâest faite Ă lâopposĂ© par sĂ©lection. Longtemps vu par les historiens comme la vague rĂ©surrection de modĂšles anciens » lĂ©gionnaire romain, chevalier teutonique, lâhomme nouveau est aujourdâhui perçu comme au cĆur des idĂ©ologies fasciste et nazie, entre rupture avec un passĂ© dĂ©cadent et retour Ă un Ăąge dâor glorieux. Le thĂšme de lâhomme nouveau est davantage exploitĂ© par Mussolini Hitler utilisant peu le terme, mais on retrouve un modĂšle dâindividu dans la sociĂ©tĂ© du TroisiĂšme Reich le guerrier sous toutes ses formes, but ultime des politiques sanitaire hygiĂ©nistes et eugĂ©nistes. Impossible de ne pas Ă©voquer les statues dâArno Breker ou le corps triomphant des athlĂštes filmĂ©s par Leni Riefenstahl en 1936. La science doit permettre dâobtenir le nouveau Volk entiĂšrement pur un tiers seulement des Allemands appartiendrait Ă la bonne souche raciale » !. DĂšs 1933, une sĂ©rie de lois met ce programme en Ćuvre stĂ©rilisation des personnes atteintes de maladie hĂ©rĂ©ditaire, lois de Nuremberg pour la protection du sang allemand » en 1935, fichage des citoyens pour attribuer des certificats de santĂ© gĂ©nĂ©tique »âŠ, jusquâĂ la persĂ©cution systĂ©matique de tous les individus ne correspondant pas Ă lâobjectif fixĂ© asociaux, homosexuels, Juifs, TziganesâŠ. Toujours au nom de la santĂ©, les nazis lancent les premiĂšres grandes campagnes hygiĂ©nistes contre le tabac, lâalcool, le pain blanc ou encore lâamiante. La mĂ©decine du TroisiĂšme Reich est la premiĂšre Ă Ă©tablir le rapport entre le cancer du poumon et la consommation de tabac ! Les deux tiers des mĂ©decins allemands appartiennent Ă au moins une grande organisation nazie et applaudissent les rĂ©sultats de cette politique hygiĂ©niste y compris dans ses aspects les plus brutaux. Enfin, lâEden de lâEst » qui clĂŽture lâouvrage est commun aux deux rĂ©gimes totalitaires. En URSS, câest la SibĂ©rie, terre des possibles, Ă la fois sauvage et libre, Ă domestiquer par la force. Des milliers de volontaires du Komsomol partent en 1932 crĂ©er une ville sur les rives de lâAmour le chantier sera catastrophique, des milliers de juifs partent Ă la frontiĂšre chinoise pour y cultiver les terres projet initialement prĂ©vu en CrimĂ©e, Ă grand renfort de propagande sur le dĂ©sir juif de fonder une patrie », en contradiction avec la politique antisĂ©mite de lâAllemagne nazie au mĂȘme moment. Câest Ă©galement dans les contrĂ©es inhospitaliĂšres de lâEst que sont envoyĂ©s les indĂ©sirables koulaks, saboteurs, marginauxâŠ, selon un plan rationnel mais une pratique dĂ©connectĂ©e de la rĂ©alitĂ© lâĂźle de Nazino est inhabitable et une grande partie des dĂ©portĂ©s y meurt en 1933. Le goulag doit permettre de refondre » lâĂąme des dĂ©viants par le travail. Entre 1930 et 1953, 15 millions de personnes travaillent dans 146 camps et des milliers dâannexes, Ă une Ă©poque oĂč lâURSS a besoin dâune trĂšs importante main dâĆuvre pour pallier la dĂ©ficience technologique ». La logique Ă©conomique lâemporte sur lâidĂ©ologie. Pour lâAllemagne nazie, lâEst doit ĂȘtre conquis pour rĂ©pondre aux besoins du Lebensraum thĂ©orie dĂ©veloppĂ©e dans Mein Kampf, mais sans passer dĂ©sormais par la germanisation des populations comme sous Bismarck il sâagit dĂ©sormais de germaniser le sol », dans des rĂ©gions oĂč lâinfluence allemande se faisait autrefois ressentir. Historiens, sociologues, Ă©conomistes, gĂ©ographes et juristes mĂšnent les recherches au sein de lâOstforschung et vont finalement lĂ©gitimer la solution du nettoyage ethnique » par leurs travaux de classification des populations. Dans ce lieu neuf qui sera vidĂ© de ses habitants sâouvrira alors un immense terrain dâexpĂ©rimentations, Ă rĂ©amĂ©nager selon les principes du gĂ©ographe Walter Christaller ancien membre du SPD ralliĂ© au rĂ©gime autour des lieux centraux il soutient sa thĂšse sur les villes allemandes du sud en 1933. Les projets sont multiples mais nâaboutissent pas en raison de multiples difficultĂ©s de rĂ©alisation les populations allemandes sont peu enclines Ă aller sâinstaller Ă lâEst, malgrĂ© la propagande intense autour de lâextension du Lebensraum et surtout du tournant de la guerre en 1942. Dans ce livre passionnant, Bernard Bruneteau offre un nouveau regard sur les sociĂ©tĂ©s totalitaires et sur les rĂ©gimes qui les ont créées/transformĂ©es/manipulĂ©es, sâintĂ©grant dans le courant historiographique apparu depuis les annĂ©es 2000 pour lequel le communisme ici stalinien et le nazisme nâont pas pour seul point commun la terreur. La trĂšs grande richesse des sources et les nombreuses citations en font un livre-rĂ©fĂ©rence Ă lire absolument ! En complĂ©ment le trĂšs intĂ©ressant podcast Ils ont vĂ©cu heureux sous des rĂ©gimes totalitaires » RCF, le 21/06/2022, interviews croisĂ©es de Bernard Bruneteau et dâAlexis Lacroix historien des idĂ©es, producteur sur France Culture professeur de lettres modernes Ă lâUniversitĂ© catholique de Lille, auteur de La RĂ©publique assassinĂ©e â Weimar 1922, Ed. du Cerf, 2022.
LerĂ©gime vietnamien fonctionne sur un principe collĂ©gial avec, au sommet de la pyramide politico-administrative, le bureau politique du Parti communiste vietnamien (15 membres Ă©lus par le bureau politique et le comitĂ© central du PCV). Le ComitĂ© central, qui compte 180 membres (et 20 supplĂ©ants), est sous lâautoritĂ© directe du bureau politique.
Curieux empire que la Chine qui tout en vendant Ă lâextĂ©rieur la grandeur de sa civilisation prestigieuse et lointaine passe son temps Ă lâeffacer. Aucun pays au monde nâa dĂ©truit son patrimoine comme la Chine, explique Anne Cheng, sinologue et professeur au CollĂšge de France. Aujourdâhui, on assiste Ă une Disneylandisation » du pays. En mĂȘme temps que lâon reconstruit des temples en ciment, on rĂ©invente une mythologieâŠ/âŠTout devient mythique. Le passĂ© est un Ăąge dâor, lâavenir, une science-fiction » Itw. Science et Avenir. Lâintention Ă©tant, en sâappuyant sur le rĂ©cit impĂ©rial de lâunitĂ© nationale, de prĂ©server le pays des divisions ethniques et sociales. Le rĂ©gime en place qui bĂ©tonne une identitĂ© mythique par lâaffichage de sa prospĂ©ritĂ©, oublie que les nations qui vantent artificiellement leur unitĂ© ne font pas long feu. La Chine dâaujourdâhui se maintient pour lâessentiel par lâillusion assez convaincante de sa supĂ©rioritĂ© sur les dĂ©mocraties instables de lâOccident et lâignorance quâont les nouvelles gĂ©nĂ©rations de lâhistoire de leur pays. La rĂ©volution culturelle, les massacres de Mao, Tien An Men, connais pas ! A force de rĂ©primer toute vellĂ©itĂ© de savoir et dâexpression, lâempereur stalinien de Chine a rĂ©duit toute capacitĂ© crĂ©ative. Le culte de la personnalitĂ© Câest parce que les nuages sâamoncellent que le dragon chinois serre les rangs autour du culte de la personnalitĂ© de Xi Jinping. Aucun leader au monde ne semble rivaliser dâautoritĂ© avec le leader du parti communiste. La vile ignorance de lâex-prĂ©sident Donald Trump, les pitreries foutraques de Boris Johnson, la pusillanimitĂ© des chefs de gouvernement europĂ©ens, et le mutisme cauteleux de Vladimir Poutine, occupĂ© Ă jouer sa carte en Syrie et en Libye, tous sont disqualifiĂ©s face Ă la volontĂ© de puissance des maĂźtres de lâEmpire du milieu. Le sphinx de PĂ©kin concentre plus de pouvoirs que nâen a jamais eus un leader chinois depuis Mao Tse Toung. Il a notamment vigoureusement consolidĂ© lâemprise du Parti communiste sur la vie des affaires et fait la chasse aux milliardaires qui le gĂȘnent. Son Ăšre tranche nettement avec la pĂ©riode dâouverture Ă lâOccident des annĂ©es Deng Xiaoping. RĂ©volu le temps des rĂ©formes et de lâautoritarisme consultatif des Zhao Ziyang et Hu Jintao 2002-2012. Sur le plan politique, le rĂ©gime est dominĂ© par un capitalisme dâEtat, qui absorbe prĂšs de la moitiĂ© du PIB, gĂ©nĂ©rant de lâinjustice et de la corruption. Le rĂ©gime communiste Ă©puise ses ressources, rĂ©prime les libertĂ©s fondamentales pourtant indispensables au progrĂšs des pays et maintient le pays sous surveillance, un systĂšme construit sur la peur, dont Taiwan, aprĂšs Hong Kong et le Tibet, risque de faire les frais. Xi Jinping nâa-t-il pas rappelĂ© le principe dâune seule Chine », proclamĂ© quatre dĂ©cennies plus tĂŽt Ă lâĂ©gard de TaĂŻwan. La crise de Hong Kong, la rĂ©pression des minoritĂ©s OuĂŻghours, TibĂ©tains, MongolsâŠ, les disparitions et les peines capitales prononcĂ©s contre les oligarques accusĂ©s de trahison ou corruption, lâoffensive contre les ONG, les minoritĂ©s religieuses, une cyber-surveillance orwellienne, la lutte contre la pollution spirituelle Ă©trangĂšre », le contrĂŽle sur lâenseignement et sur le dĂ©bat public, la fuite des cerveaux, le bilan humain est tristement Ă©levĂ©. Des signes faibles » ne laissent de faire rĂ©flĂ©chir sur lâĂ©quilibre moral, social et Ă©conomique du systĂšme. 2/3 des condamnations Ă mort sur terre sont exĂ©cutĂ©es dans lâEmpire cĂ©leste. Appliquant un contrĂŽle rigoureux de la sociĂ©tĂ© et un pouvoir personnel sans limites, Xi JinPing ne cache pas ses ambitions devenir le maĂźtre du monde. Mais en affichant la menace, il ne prend plus la peine de cacher son jeu. Le risque est que la Chine dĂ©veloppe une sorte de plouto-communisme, avec une concentration de la propriĂ©tĂ© privĂ©e plus forte que dans les pays capitalistes, le tout tenu par un Parti communiste unique » signale lâĂ©conomiste Thomas Piketty. Sans libertĂ© de conscience, sans propriĂ©tĂ© privĂ©e, sans libertĂ© dâexpression et sans libertĂ© dâinnovation, il ne peut pas y avoir de dĂ©veloppement harmonieux dâune Chine qui serait exemplaire. Comme tous les dictateurs sĂ»rs dâeux et protĂ©gĂ©s par leur entourage, Xi JinPing perd conscience de la vĂ©ritable situation de son pays. Il se maintient au pouvoir avec des mĂ©thodes staliniennes plus que maoĂŻstes, en imposant un ensemble de sanctions sĂ©vĂšres permettant de sâassurer la loyautĂ© des citoyens. Un de ses modĂšles Han Fei 279 ?-233 av. le fondateur de lâĂ©cole lĂ©galiste qui a thĂ©orisĂ© la loi comme moyen de brider les sujets. Comment dans un pays oĂč la dĂ©mocratie est absente, oĂč il nây a pas de possibilitĂ© de dĂ©bat, ni de discussion contradictoire, les esprits peuvent-ils sâĂ©clairer? Bref, la fiĂšre assurance de Xi JinPing et son intelligence des situations paraissent avoir des limites. Le systĂšme a ses failles. MalgrĂ© le contrĂŽle des sites internet par lâĂ©tat, et la surveillance des forums de discussions, des blogs et des mĂ©dias sociaux, les internautes citoyens chinois parviennent rĂ©guliĂšrement Ă surmonter la censure. Le rĂȘve chinois nâexiste pas Et si le mythe de la supĂ©rioritĂ© chinoise faisait long feu ? AprĂšs que lâopinion mondiale ait Ă©tĂ© longtemps subjuguĂ©e par les succĂšs commerciaux revendiquĂ©s par la Chine, il pourrait paraĂźtre surprenant de douter de sa victoire finale sur lâĂ©chiquier international. Et pourtant, la question mĂ©rite dâĂȘtre posĂ©e. Voyons les choses en face il nây a pas de chinese dream » comme il y a eu un american dream ». Le rĂȘve chinois, ce slogan politique lancĂ© en 2013 par Xi JinPing, en Ă©cho au rĂȘve amĂ©ricain, paraĂźt insipide au regard de la vie en Chine. Pour une simple raison la Chine ne pense ni le progrĂšs ni la fin de lâhistoire. Ce qui a longtemps caractĂ©risĂ© la Chine par rapport Ă lâOccident, câest Ă©videmment son extĂ©rioritĂ© civilisationnelle Ă lâĂ©gard de nos valeurs. A premiĂšre vue, lâidĂ©al communiste semble sâaccorder aux standards de la communication et de la consommation capitaliste, il est cependant freinĂ© par son appareil idĂ©ologique et son corsetage administratif. Depuis 70 ans, la Chine alterne ouverture et fermeture, cette fois-ci, le pays se trouve dans un Ă©tat de fermeture. Le paradoxe est que son communisme figĂ© ne peut sâaccorder plus longtemps avec un capitalisme dont elle veut porter le flambeau mondial mais dont elle refuse les rĂšgles. Par manque de clairvoyance dans le jeu des relations internationales, la Chine laisse passer la chance que lui promettait la stratĂ©gie militaire de contournement. . EmportĂ©e par son volontarisme, la Chine perd peu Ă peu pied avec ce passĂ© du temps des arts de la guerre et de lâintelligence des situations pour ne garder que son empreinte communiste. Bye bye Confucius. Lâesprit de conquĂȘte, avec la passion dâĂȘtre premier mondial » risque de ne plus voir en Confucius, quâune icĂŽne du passĂ©. LâimpĂ©rialisme mercantile signe en quelque sorte sa possible dĂ©chĂ©ance. Parce quâelle nâest plus dans la continuitĂ© confucĂ©enne mais bien dans la concurrence capitaliste, dans la croissance perpĂ©tuelle des objets factices, la pensĂ©e chinoise connaĂźt une crise de civilisation. Peu Ă peu, le pouvoir de PĂ©kin utilise les mĂȘmes armes que ses adversaires. Il abandonne ses classiques. Les nouveaux ambassadeurs de Chine ne sont plus de fins diplomates qui Ă©coutent et agissent au moment opportun. Ils sont devenus des seigneurs de la guerre â on les appelle les loups combattants » â qui provoquent et pratiquent lâintimidation avec qui nâest pas dâaccord. Le pouvoir nâest plus aujourdâhui dans lâoblique, mais dans la rivalitĂ©, le face Ă face nationaliste et agressif. Il semble dĂ©sormais penser quâil nâest plus dans le temps long, mais dans le temps immĂ©diat. Cette inflexion stratĂ©gique, qui le fait endosser le costume du prĂ©dateur et dĂ©laisser lâhabit de la patience, risque de lui faire perdre sa sagesse et la stabilitĂ© de sa puissance. Aussi bien, le prĂ©dateur chinois semble-t-il oublier la roue qui tourne. Il nâa plus le temps. A force de vouloir dominer, Ă tout prix, utilisant les armes frontales des conquĂ©rants et des libĂ©raux, le Dragon devenu impatient et enrichi ne veut plus attendre. AprĂšs avoir Ă©tĂ© lent et mesurĂ©, sur la dĂ©fensive, nâest-il pas en train dâaller trop vite ? La poussĂ©e fulgurante de la Chine qui, en quelques dĂ©cennies, est passĂ©e du Moyen Ăge Ă lâhyper-modernitĂ© est trop rapide peut-ĂȘtre pour un pays qui a lâhabitude de la patience et de la durĂ©e. Mobile au plan Ă©conomique et si immobile au plan des mentalitĂ©s. Trop rapide, il a ratĂ© lâoccasion de prolonger lâesprit de rĂ©forme de Deng Tsio Ping. La Chine ne sait plus sâarrĂȘter et pĂšche par excĂšs de confiance. Cette fuite en avant dans lâexcĂšs est en passe de compromettre lâordre du milieu » chinois. La fable du paysan Song racontĂ© par le philosophe moraliste Mencius Ve siĂšcle av est Ă©loquente. Pour faciliter la croissance de ses lĂ©gumes, ce dernier tirait sur les pousses de son potager. A force de tirer, les cultures ont Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©es. Mencius conclut de cette histoire quelques erreurs Ă Ă©viter celle de forcer sans tenir compte du processus en cours ; celle de nĂ©gliger de dĂ©fricher les mauvaises herbes pour garantir la fertilisation des plantes, celle de laisser faire le temps tout en intervenant Ă bon escient. Leçon de sagesse oubliĂ©e par la direction chinoise au moment prĂ©cis oĂč la voie est ouverte par la bouffonnerie du prĂ©sident amĂ©ricain, comme si les deux empires sâentendaient pour conjuguer leur dĂ©clin fautif dans un numĂ©ro de grimace Ă Washington et de masque Ă PĂ©kin. Lâ impatience capricieuse ruine les plus grands projets Parce quâelle voit grand et quâelle installe sa prĂ©sence sur plusieurs continents, la Chine suscite une mĂ©fiance accrue dans le monde. Elle fait peur. TaĂŻwan, Hong Kong, ne sont plus les seuls Ă sâeffrayer. LâAustralie, le Japon, le Viet Nam et dâautres pays sâinquiĂštent des vellĂ©itĂ©s impĂ©rialistes. Les litiges territoriaux en mer de Chine sont frĂ©quents. Les sous-marins achetĂ©s par Canberra Ă la France sâinscrivent dans cette volontĂ© de rĂ©sister Ă la pression du grand voisin. A lâĂ©vidence le modĂšle chinois ne rĂ©ussit pas Ă crĂ©er lâidĂ©e dâun rĂȘve de sociĂ©tĂ©, comme il y a eu un rĂȘve amĂ©ricain. Et dĂ©jĂ , le charme est rompu avec les partenaires commerciaux sous la coupe de PĂ©kin. La perception de la menace a remplacĂ© la fascination. Les partenaires commencent Ă sâinterroger les contrats seront-ils tenus, les normes respectĂ©es ? Le NigĂ©ria, principale forte chinoise en Afrique rĂ©clame 200 milliards de dollars de dĂ©dommagement Ă cause des dommages et des pertes humaines subies Ă lâoccasion de la pandĂ©mie. Bref, le tableau est loin dâĂȘtre brillant. Les laudateurs du miracle chinois sont peut-ĂȘtre en train de revoir leurs copies. Peut-ĂȘtre la Chine est elle en train de devenir premiĂšre Ă©conomie du monde mais saura-t-elle garder ce titre, sachant quâelle nâaura plus personne Ă copier? Trop confiante en sa force, elle sous-estime ses adversaires. Si le dĂ©clin de lâempire US est amorcĂ©, son ultralibĂ©ralisme est loin dâĂȘtre mort. Business as usual. Le nouveau prĂ©sident US Joe Biden est prĂȘt Ă retrousser les manches. Face aux menaces chinoises, il est temps dâassumer ses responsabilitĂ©s font entendre quelques chefs de gouvernement Angela Merkel, Emmanuel Macron. Une impatience capricieuse ruine les plus grands projets » dit la leçon de Confucius. Le rĂ©gime de Xi JinPing semble oublier ce conseil du vieux sage dont pourtant il se rĂ©clame et quâil a contribuĂ© Ă rĂ©habiliter. Son aventurisme politique pourrait signer son Ă©croulement. En gĂ©nĂ©ral, lorsquâils parviennent Ă un certain niveau de compĂ©titivitĂ©, les pays qui associent capitalisme et communisme doivent, pour poursuivre leur dĂ©veloppement, accorder des libertĂ©s individuelles et intĂ©grer une vision plus ouverte du futur. La mutation globale du pays dĂ©pend de la stabilitĂ© mondiale Ă long terme. Lâharmonie sociale est une condition premiĂšre Ă la stabilitĂ©. GĂ©rer une population massive nâest pas une sinĂ©cure. Mais ce sont des raisons nĂ©gatives, liĂ©es Ă leur histoire, le sentiment dâhumiliation, la pauvretĂ© et aujourdâhui le nationalisme, qui ont portĂ© le dynamisme chinois, rappelle François Jullien. Il leur faut dĂ©sormais trouver des raisons positives pour tenir la place hĂ©gĂ©monique Ă laquelle ils tendent. Or il est plus facile de suivre, dâĂȘtre second, que dâĂȘtre leader. Pour ĂȘtre leader, il faut modĂ©liser faire un plan pour mobiliser les volontĂ©s, ce qui ne va pas sans dĂ©mocratie » soutient ce dernier. Ainsi va lâEmpire du Milieu, oĂč la modernitĂ© la plus dĂ©bridĂ©e coexiste avec les mĂ©thodes et mentalitĂ©s les plus archaĂŻques. Lâabolition du temps se produit par la projection de lâhomme archaĂŻque dans le temps mythique des ĂȘtres exemplaires. Ces sociĂ©tĂ©s traditionnelles supportent mal lâhistoire. Leur mĂ©moire est anhistorique. Depuis le dernier siĂšcle le XXĂšme plusieurs dâentre elles sont rapidement entrĂ©s et on Ă©voluĂ© dans un monde historique dans lequel les contradictions internes amĂšnent Ă se poser dâimportantes questions sur leur avenir et, partant, sur lâavenir du monde. Ainsi peut se lire le paradoxe chinois, une sociĂ©tĂ© marquĂ©e par de nombreux archaĂŻsmes, empreinte des technologies sophistiquĂ©es, dirigĂ©es par un parti autoritaire, sous le ciel implacable du capitalisme mondial, mais hors du monde hĂ©gĂ©lien de lâhistoire. Soit une sociĂ©tĂ© absolutiste, hypermoderne et totalitaire. Pour triompher, il faut marcher sur ses deux jambes », comme disait le prĂ©sident Mao Tse Toung câest-Ă -dire Ă avancer la jambe occidentale de la nouvelle rĂ©volution technique tout en gardant appui sur lâautre, la jambe des traditions, des archaĂŻsmes et des mythes. Le juste milieu du sage chinois, câest de pouvoir faire aussi bien lâun que lâautre, en restant Ă©galement ouvert aux extrĂȘmes câest dans cet Ă©gal » quâest le milieu ». Ainsi va le totalitarisme high tech chinois oĂč lâon enseigne aux masses lâadoration de la Nouvelle RĂ©volution technique », tout en muselant les libertĂ©s quâelles procurent. La lecture de MircĂ©a Eliade nous apprend quâil y a un paradoxe des hommes des sociĂ©tĂ©s encore marquĂ©es par les traditions ils ne se voient comme vĂ©ritablement eux-mĂȘmes que quand ils cessent dâĂȘtre eux-mĂȘmes. Ils se reconnaissent comme rĂ©els que dans la mesure oĂč ils imitent et copient les autres. Ce faisant, leur temps devient immobile. Le monde traditionnel du temps immobile oĂč tout se rĂ©pĂšte est totalitaire. La bataille de la mer de Chine a commencĂ© Dans son essai Vers la guerre, la Chine et lâAmĂ©rique dans le piĂšge de Thucydide ? » Odile Jacob, 2019, Graham Allison, de lâuniversitĂ© dâHarvard, se penche sur seize rivalitĂ©s historiques entre une puissance Ă©mergente et une autre bien Ă©tablie, et rĂ©vĂšle que douze de ces oppositions ont menĂ© Ă la guerre. Un moment de vĂ©ritĂ© est en train de se dĂ©cider. Le paysage mondial pourrait ĂȘtre bouleversĂ© par lâattitude agressive de la Chine Ă lâĂ©gard de TaĂŻwan et du vent de libertĂ© venant de Hong Kong. Imaginez, Ă©crit Graham Allison, que PĂ©kin dĂ©cide dâĂ©craser militairement, comme il lâa fait Place Tiananmen, une nouvelle rĂ©volte dâĂ©tudiants Ă Hong Kong. Parmi les 32 millions dâhabitants de TaĂŻwan, oĂč le sentiment de solidaritĂ© est profond, lâĂ©motion serait intense. Dans tout le pays, on entendrait monter un appel populaire Ă fermer nettement toute perspective de rattachement Ă la Chine communiste. Et Ă proclamer lâindĂ©pendance de lâĂźle. Pour manifester son soutien Ă TaĂŻwan, imaginons que le prĂ©sident des Etats-Unis rappelle quâen vertu du Taiwan relations Act de 1979, son pays est tenu de dĂ©fendre TaĂŻwan contre une invasion ». Un scĂ©nario difficile Ă imaginer, mais pourtant pris en compte par les stratĂšges internationaux. Quand un pays ne dispose plus des ressources indispensables Ă son dĂ©veloppement, il va les chercher Ă en dehors, par le commerce ou bien, lorsquâil se sent en danger, par la guerre aux pays environnants, afin de sâapproprier leurs richesses. Exemple les nouvelles routes de la soie un moyen de faire main basse sur lâEurasie, et les investissements en Afrique, le moyen de sâapproprier les ressources. La question est de savoir comment le moment venu, PĂ©kin est Ă mĂȘme de mobiliser tout un peuple et capable militairement de se lancer dans un conflit mondial qui impliquerait lâInde, le Japon, le Viet Nam et par effet dâalliances, dâautres grandes puissances. Son lien avec la Russie, seconde puissance militaire mondiale, mais faible Ă©conomiquement â elle a le mĂȘme PIB que lâEspagne â permettrait Ă la Chine, puissance industrielle, de se rapprocher du but devenir le maĂźtre du monde ! Cette option nâest pas Ă lâordre du jour mĂȘme si des discussions internationales abordent ce sujet. Une chose est sĂ»re, les communistes chinois ne doutent de rien. Dans la pensĂ©e chinoise, douter câest dĂ©jĂ ne plus ĂȘtre en phase avec le cours des choses.
Inspirédu régime totalitaire stalinien à la fin des années quarante, 1984 est un roman d'anticipation. C'est un condensé des différentes méthodes qui existent pour cadenasser la pensée, mise en place à la perfection : la peur constante de la délation, la falsification des faits historiques, l'appauvrissement de la langue pour rendre impossible la formulation de certaines
22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 1647 En correction du devoir sur le chapitre concernant l'URSS de Staline voici les documents et surtout un exemple de paragraphe d'une vingtaine de lignes pour rĂ©pondre au sujet de type brevet. L'URSS de Staline, un rĂ©gime totalitaire AprĂšs 1924, Joseph Staline, secrĂ©taire du parti communiste soviĂ©tique, Ă©carte ses rivaux dont Trotsky et prend tout le pouvoir. Il transforme alors et jusqu'Ă sa mort en 1953, l'URSS en une dictature totalitaire. Pour contrĂŽler la sociĂ©tĂ© et soumettre les SoviĂ©tiques, Staline se sert de la propagande. L'opinion publique est surveillĂ©e, la presse est censurĂ©e. Un culte de la personnalitĂ© est rendu Ă Staline qui devient le Petit PĂšre des peuples ». Les artistes doivent cĂ©lĂ©brer le chef et lui rendre hommage. Les enfants apprennent des poĂšmes Ă sa gloire. La jeunesse est d'ailleurs embrigadĂ©e, par exemple dans les Komsomols. Le contrĂŽle est aussi total sur l'Ă©conomie. La collectivisation des terres doit permettre de construire une industrie puissante. Les plans quinquennaux servent Ă obtenir des ouvriers une production augmentĂ©e. Des hĂ©ros leur sont donnĂ©s en modĂšle comme Stakhanov. Pour briser les volontĂ©s d'opposition, Staline s'appuie sur la police politique NKVD qui peut arrĂȘter et envoyer n'importe quel citoyen au goulag des camps souvent Ă l'Est, en SibĂ©rie oĂč des millions de SoviĂ©tiques travaillent. De cette maniĂšre Staline contrĂŽle tous les aspects de la vie des SoviĂ©tiques; l'URSS est donc bien devenue une dictature totalitaire.
Sousla forme dâun dĂ©veloppement construit dâune vingtaine de lignes, vous montrerez comment LĂ©nine et Staline ont mis en place un rĂ©gime totalitaire en France Sous la forme dâun dĂ©veloppement construit dâune
Asie âą Juin 2018Les Ătats totalitaires dans l'entre-deux-guerresmaĂźtriser les diffĂ©rents langages 45 min20 pointsIntĂ©rĂȘt du sujet âą L'entre-deux-guerres est marquĂ© par l'apparition d'un nouveau type de rĂ©gime. Leurs dirigeants contrĂŽlent tous les pouvoirs. Ils s'immiscent dans la vie privĂ©e de la population.â¶ 1. En vous appuyant sur un exemple Ă©tudiĂ© en classe, rĂ©digez un dĂ©veloppement construit d'une vingtaine de lignes dĂ©crivant un Ătat totalitaire dans l'Europe de l'entre-deux-guerres. 14 pointsâ¶ 2. Sur la frise chronologique ci-dessous, vous placerez aux dates qui conviennent les quatre repĂšres historiques proposĂ©s, en reprĂ©sentant diffĂ©remment les pĂ©riodes et les Ă©vĂ©nements. 6 pointsla PremiĂšre Guerre mondiale ;la Seconde Guerre mondiale ;la rĂ©volution russe ;l'arrivĂ©e au pouvoir d' clĂ©s du sujetAnalyser le sujet de dĂ©veloppement construit â¶ 1Le sujet consiste Ă expliquer le fonctionnement d'un rĂ©gime autoritaire contrĂŽlant toute la faut mettre en relation la notion de totalitarisme » avec les moyens dont dispose le rĂ©gime pour imposer sa ses idĂ©esSelon l'exemple Ă©tudiĂ© en classe, tu peux traiter de l'Italie fasciste, de l'Allemagne nazie ou de l'URSS de Staline. attention !Le corrigĂ© est Ă©tabli sur l'exemple de l'URSS et sert de modĂšle. Si tu as Ă©tudiĂ© un autre pays, l'organisation de ton dĂ©veloppement peut rester la mĂȘme.â¶ 1. âą La PremiĂšre Guerre mondiale Ă©branle le rĂ©gime tsariste. L'annĂ©e 1917 est marquĂ©e par des rĂ©volutions qui permettent aux bolchĂ©viques de LĂ©nine de prendre le pouvoir. En 1924, Staline s'impose Ă la tĂȘte de l'URSS. Comment en fait-il un rĂ©gime totalitaire ?Dans le cadre d'une dictature du prolĂ©tariat, le parti communiste contrĂŽle tous les pouvoirs politiques. Il est la seule organisation politique autorisĂ©e. Staline en est le chef suprĂȘme, bĂ©nĂ©ficiaire d'un vĂ©ritable culte de la personnalitĂ© ». PlacĂ©e sous le contrĂŽle de l'Ătat, l'Ă©conomie est planifiĂ©e de façon impĂ©rative. L'Ă©galitĂ© de tous devant les moyens de production est dĂ©crĂ©tĂ©e. Les symboles du rĂ©gime sont l'Ă©toile et le drapeau rouge. Sur celui-ci figurent un marteau symbole de la classe ouvriĂšre et une faucille symbole de la paysannerie.info +Le rouge est le symbole du sang versĂ© par les ouvriers pendant leurs luttes sociales. Tous les pays communistes l' entreprises sont nationalisĂ©es et les terres collectivisĂ©es. L'industrialisation est mise en Ćuvre dans le cadre de plans quinquennaux. Les populations bĂ©nĂ©ficient d'ambitieux programmes sociaux santĂ© et Ă©ducation gratuites, moyens de transport bon marchĂ©. Par la propagande, l'Ă©cole, le contrĂŽle des mĂ©dias et les organisations de jeunesse, le rĂ©gime endoctrine les populations. Contre les opposants bourgeois, koulaks, minoritĂ©s ethniques ou religieuses, la police politique NKVD fait rĂ©gner la terreur et instaure des camps de travail Goulag.De 1924 Ă 1939, l'URSS de Staline est devenue un Ătat totalitaire le rĂ©gime contrĂŽle la totalitĂ© des activitĂ©s et des personnes dans tous les domaines de la vie publique et privĂ©e.â¶ 2.
LEurope, un théùtre majeur des guerres totales (1914-1945) En vous appuyant sur vos connaissances et sur des exemples Ă©tudiĂ©s en classe, rĂ©digez un dĂ©veloppement construit dâune vingtaine de lignes qui dĂ©crit et explique les violences du front lors de la PremiĂšre Guerre mondiale.. Civils et militaires dans la PremiĂšre guerre mondiale; Sous la forme dâun
Dans les annĂ©es 1930, l'Allemagne nazie est dominĂ©e par un rĂ©gime totalitaire. Cela correspond Ă un rĂ©gime politique qui par un ensemble de moyens propagande, terreur,.. cherche Ă soumettre et Ă se faire obĂ©ir de la population. Ce rĂ©gime se caractĂ©rise par la dictature de Hitler, la terreur qui en a rĂ©sultĂ©, l'embrigadement de la population et son idĂ©ologie antisĂ©mite et expansionniste. Adolf Hitler, aprĂšs une tentative de coup d'Ă©tat en 1923, est nommĂ© chancelier le 30 janvier 1933. AprĂšs avoir frĂ©quentĂ© certains groupes, son idĂ©ologie est raciste et antisĂ©mite il dĂ©fend la race aryenne. Il installe rapidement une dictature aprĂšs la formation du NSDAP, le parti nazi. Tous les partis autre que ce dernier sont interdits, il supprime aussi la libertĂ© d'opinion et celle de presse. Aussi, il instaure le culte de sa personnalitĂ© par exemple sur les affiches, il est reprĂ©sentĂ© en homme bon, qui guide le peuple, aussi, il occupe la plupart de la place sur ces derniĂšres. Il fait de la propagande avec la radio, le cinĂ©ma, les poĂšmes, la presse... Plus tard, une police politique est formĂ©e la Gestapo. De mĂȘme que la SA section d'assaut puis la SS escadron de protection. La Gestapo a pour mission de traquer les opposants politiques et de les envoyer en camps de concentration ou de les abattre ». Il y a aussi beaucoup de persĂ©cutions contre les homosexuels, les tziganes, les criminels... c'est la Terreur. Aussi, Hitler veut que l'ensemble de la population soit sur la mĂȘme longueur d'ondes il veut qu'une transmission » des idĂ©es nazies ait lieu. Des leurs jeunesses, il embrigade les personnes des organisations de jeunesse sont formĂ©es comme les jeunesses hitlĂ©riennes ». Il organise aussi de grandes parades sportives et militaires Ă sa gloire. La politique de Hitler et raciste et antisĂ©mite, il dĂ©fend la race aryenne. Ainsi, Ă lieu la nuit de cristal, du 9 au 10 novembre 1938 les magasins juifs sont dĂ©truits, les vitrines brisĂ©es. Des violences contre les juifs sont organisĂ©es contre l'Ătat, des marques apparaissent sur leur passeports et les mariages mixtes » sont interdits les lois Nuremberg en politique est aussi expansionniste il remilitarise la RhĂ©nanie en 1936, il rĂ©arme le pays avec le rĂ©tablissement de l'industrie d'armement, crĂ©ant une baisse du chĂŽmage. Il annexe l'Autriche en 1938 et attaque la Pologne le 1er septembre 1939.
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développement construit sur le régime totalitaire stalinien